Thèmes A B C D E F G H IJK L M N O PQ R S T UV WXYZ

 

 

 

 

 

 

 

 

Agent général du clergé
 

Chargé par les assemblées du clergé de veiller aux intérêts de l'ordre entre deux sessions.

     
Annates
  Redevance que la papauté exigeait des nouveaux titulaires de bénéfices ecclésiastiques égale au revenu d’une année
   

Anneau de salut

 

Anneau scellé dans le mur extérieur d'une église qu'il suffisait de saisir pour échapper à la justice séculière

     
Appel comme d'abus
  L'appel comme d'abus était la plainte portée devant une cour souveraine contre un juge ecclésiastique lorsqu'on l'accusait d'avoir outrepassé ses pouvoirs ou entrepris quoi que ce soit contre les libertés de l'église gallicane.
     
Archevêché
  Etendue ecclésiastique sous la juridiction et l'autorité spirituelle d'un archevêque. La France d'ancien régime comptait 19 archevêchés : Aix (Provence) ; Albi (Languedoc) ; Arles (Provence) ; Auch (Gascogne) ; Avignon (Comtat Venaissin) ; Besançon (Franche Comté) ; Bordeaux (Guyenne) ; Bourges (Berry) ; Cambrai (Cambresis) ; Embrun (Dauphiné) ; Lyon (Lyonnais) ; Narbonne (Languedoc) ; Paris ; Reims (Champagne) Rouen (Normandie) ; Sens (Champagne) ; Toulouse (Languedoc) ; Tours (Touraine) ; Vienne (Dauphiné)
   
Aumonier de France (grand)
  Premier dignitaire ecclésiastique de la cour, il dirige toute la maison ecclésiastique du Roi. Il est gouverneur-né de l'Ordre du St Esprit, et dispose de différentes bourses dans les collèges parisiens.
   
Bénéfice ecclésiastique
  Revenu attaché à une fonction d'église (dîmes, rentes, seigneuries, domaines fonciers…) attribué à un ecclésiastique.
Il y avait des bénéfices séculiers (évêchés, canonicats, cures, chapellenies), des bénéfices réguliers (aumônier, sacristain, offices claustraux de chambrier...) et des bénéfices mixtes tels que les cures détenues par des réguliers...la règle étant que que les bénéfices séculiers ne puissent être possédés que par des séculiers, les réguliers que par des réguliers. Malgré tout, cette règle était très mal observée tout comme l'était également la règle du non-cumul des bénéfices.
La collation des bénéfices revêtait une importance particulière du fait de leur importance et cette collation pouvait s'effectuer par
* le roi (ou plutôt le ministre chargé de la feuille des bénéfices)
* par le patron (fondateur ou descendant du fondateur ou du donateur d'une église)
* par les officiers du Parlement grâce au droit d'indult
* les évêques ou le pape
   
Boisselage
  Sorte de dîme perçue au boisseau en Poitou
     
Bref
  Acte émanant de la chancellerie pontificale et validé par l'apposition d'un petit sceau de cire rouge. De forme moins solennelle que la bulle, il ne contenait pas de préambule, mais simplement ce que le pape accordait.
     
Bréviaire
  Livre des heures (matines, laudes, prime, tierce, sexte, vêpres, complies) dont la récitation chaque jour est imposée à tous les clercs ordonnés (prêtres et diacres) ainsi qu'aux religieuses.
     
Bulle
  Décret papal scellé avec du plomb et portant le sceau personnel du pape pour l'authentifier. La bulle est utilisée pour les actes importants. Dans le cas contraire, le bref est utilisé.
     
Bureaux diocésains
  Juridiction religieuse et maillon principal de l'organisation financière du clergé établie en 1616 par lettres patentes pour la répartition des décimes ecclésiastiques entre diocèses.
     
Camerlingue
  Cardinal qui régit l'état de l'église & administre la justice. C'est l'Officier le plus éminent de la Cour Romaine parce que tout le bien du Saint Siège est administré par la chambre dont il est le Président. Il fait battre monnoie & marche en cavalcade accompagné de la garde des Suisses & autres officiers & il publie des édits.
     
Cartulaire
  * Recueil de chartes contenant la transcription des archives d'un établissement religieux, d'une ville ou d'une famille établi pour d'éviter de manipuler les originaux.
* Recueil de titres relatifs aux droits temporels d'un monastère, d'une église (ex : cartulaire de l'abbaye de Saint-Amant de Boixe de l'évêque Guillaume de Blaye) Voir chartrier
     
Cartulaire
  Officier de l'Eglise romaine, gardien des Chartes ou papiers de l'église. St Grégoire le Grand envoya Hilaire son cartulaire en Afrique pour tenir un Concile & remédier aux désordres que causaient les restes des manichéens & des donatistes. Le cartulaire n'était alors qu'un secrétaire gardien des chartes, mais du temps de St Grégoire il avait juridiction dans les provinces où il était envoyé.
     
Casuel
  Somme qui devait être payées à l'église lors des baptêmes, mariages ou sépultures. Le casuel fut pendant longtemps imposé par les curés même si officiellement il était laissé à l'appréciation des fidèles qui ne le voyaient d'ailleurs pas d’un bon œil car il s’ajoutait à la dîme.
     
Cercle
  Nom donné aux circonscriptions créées par les huguenots en 1611 inquiets des desseins du gouvernement. Afin de mieux se défendre, ils groupèrent leurs églises en districts, ces districts en provinces et ces provinces en cercles.
   
Cérémonial
  Document retraçant minutieusement le déroulement des cérémonies religieuses, processions, sépultures.
   
Cérémonie sous la nappe/voile
  Cérémonie par laquelle un couple qui avait un ou plusieurs enfants naturels se présentait à l'église pour régulariser sa situation, légitimait l'enfant au cours de la messe de mariage en tenant l'enfant recouvert d'un voile
   
Chambres de l'Edit
  Juridictions souveraines installées dans les parlements ayant exercé entre 1577 et 1599 en référence aux édits de Beaulieu (1576), Poitiers (1577), et Nantes (1598). Elles sont composées de conseillers catholiques et protestants pour assurer des jugements non suspects aux protestants que ce soit au civil ou au criminel et de deux présidents, l'un catholique, l'autre protestant..
Si dans certains cas la parité catholiques/protestants est bien respectée (Chambres "mi-parties" de Languedoc, Guyenne, Dauphiné), dans d'autres, la présence de protestants reste très minoritaire (Paris, Rouen)
   
Chanoine
  Dignité ecclésiastique occupant le rang immédiatement inférieur à l'évêque à l'origine créée pour décharger les évêques de l'administration temporelle des évêchés et leur permettre de se consacrer à leurs fonctions spirituelles. Plusieurs chapitres, comme Lyon, Strasbourg, St Julien de Brioude, St Victor de Marseille... n'étaient ouverts qu'aux nobles ayant 16 quartiers de noblesse.
   
Chapitre
  Conseil d'un évêque (Assemblée religieuse composée de clercs appelés chanoines dont la fonction principale est de rendre à Dieu un culte solennel dans une église cathédrale ou collégiale. Chez les religieux, il y avait les chapitres généraux relatifs aux affaires de tout l'ordre, des chapitres provinciaux relatifs aux affaires de la province, et des chapitres conventuels pour les affaires d'un couvent.
   
Cimetière
  Jusqu'au XVIIe siècle le cimetière, géré par le conseil de fabrique était un lieu ouvert situé dans et autour de l'église, où les vivants aimaient se retrouver. Peu à peu, le clergé fit en sorte que le lieu devienne clos et surtout à l'abri des profanations.
Au XVIIIe siècle, l'hygiène devient un nouveau critère dont il faut tenir compte, car le manque de place associé au besoin qu'éprouvaient certaines personnes (nobles & notables) à être enterrés dans l'église, font qu'il n'est pas rare de déterrer un corps pour en enterrer un autre. Considérés comme insalubres, certains cimetières furent alors déplacés hors des villes, et en 1776, il devient interdit d'enterrer quelqu'un dans l'église.
     
Clerc
  Aspirant ecclésiastique qui a reçu la tonsure. Employé dans l'étude d'un officier public
   
Clergé de France
  Division du clergé qui regroupe les provinces rattachées à la France avant 1561
   
Clergé étranger
  DIvision du clergé qui regroupe les provinces rattachées à la France après 1561 comme l'Artois, la Frandre, le Hainaut, l'Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon et la Corse. Les deux archevêchés du clergé étranger sont Cambrai et Besançon.
   
Clergé régulier
  Comprenait les religieux et religieuses soumis à une règle et vivant en communauté dans une abbaye, prieuré, monastère... De nombreux ordres furent créés au XVIIe siècle à la faveur du regain de religiosité observé au lendemain de la Réforme.
     
Clergé séculier
  Comprenait :
1 * les archevêques et évêques
2 * les chanoines
3 * curés et vicaires
4 * diacres et autres ministères inférieurs de l'église
En 1789, il y avait 18 archevêchés et 121 evêchés d'étendue et d'importance inégales. A la fin de l'ancien régime, le diocèse de Rouen contrôlait 1388 paroisses, tandis qu'Agde dans le Languedoc n'en avait que 25.
     
Collateur  
  En droit canon, celui qui avait le droit de conférer un bénéfice ecclésiastique
     
Collégiales
  Eglises qui n'étaient pas sièges d'évêchés mais néanmoins desservies par des chanoines.
     
Commende
  Jouissance des revenus d’un bénéfice régulier (évêché, abbaye, église) par un membre du clergé séculier, voire parfois un laïc sans en exercer la fonction spirituelle. Seuls les établissements d'hommes étaient donnés en commende. Les établissements de filles étaient toujours en règle, gouvernées par une abbesse. La commende était un moyen simple pour récompenser certaines fidélités ou services par des revenus ecclésiastiques. Souvent critiquée, elle fit des biens d'église une sorte d'apanage de la noblesse.
     
Comput
  Ensemble des calculs qui permet de déterminer chaque année les dates des fêtes ecclésiastiques
     
Consistoire
 

Conseil local des églises réformées. Il exerce un pouvoir de discipline aussi bien dans la foi que les moeurs

     
Course ambitieuse
  On appelait ainsi l'envoi d'un courrier à Rome visant à obtenir un bénéfice avant qu'il ne fut réellement vacant ou même avant que la nouvelle du décès n'ait eu le temps de parvenir jusqu'à Rome. Les provisions obtenues par ce moyen frauduleux étaient en principe nulles et son auteur était frappé d'incapacité à en obtenir d'autres.
     
Curial
  Relatif à la cure ou au curé. Conseil paroissial
     
Décimateur
  Personne qui levait la dîme
   
Décimes
  Imposition ecclésiastique que le clergé se payait à lui-même pour subvenir à ses charges. Les membres du clergé étaient répartis en 8 classes mais ce sont les évêchés et cures importantes qui étaient taxés le plus légèrement au détriment du bas clergé lourdement imposé. Cette situation a en partie été responsable de la mésentente entre bas et haut clergé.
Béarn, Bresse, Bugey et Valromey étaient abonnés aux décimes.
     
Dépouille
 

Droit ancien consistant à prendre certains biens ayant appartenu à un ecclésiastique qui venait de décéder. Il était exercé sur les évêchés par la Papauté d'Avignon et par le roi en vertu de son droit de régale. Il donnait le droit de prendre le meilleur meuble, le meilleur animal ainsi que la soutane et le bréviaire du curé décédé.

     
Désert (assemblée du)
  Protestants qui après la révocation de l'édit de Nantes se réunissaient dans des lieux isolés pour pratiquer leur culte et ce, en dépit des peines qui pouvaient frapper leur membres : mort pour les ministres, galères et confiscations de leurs biens pour les fidèles.
     
Dévolut
 
Sanction qui s'applique au moment de la transmission d'un bénéfice ecclésiastique si une irrégularité est constatée ou en cas d'indignité dans la personne qui le possédait.
   
Dévolution
  Transmission d'un droit non excercé à son supérieur, de degré en degré. Après 6 mois, le droit de dévolution passait à l'évêque, puis 6 mois plus tard à l'archevêque.
   
Diacre
 
Ecclésiastique de rang inférieur initialement chargés d'assister évêques et prêtres dans l'instruction du peuple, la distribution des sacrements, veiller sur le temporel et sur le revenu de l'église.
     
Dîme
 
Dixième partie des récoltes payés à titre d'impôt à l'église sur toutes les terres (bois, prés et produits des étangs n'étaient pas concernés). Elle était prélevée avant le champart et tous les autres droits seigneuriaux. Chacun, quel que soit le rang et sa religion y était assujetti y compris le roi en vertu du principe que Dieu est le dieu des rois mais le taux pouvait varier à l'infini selon les lieux, les différentes parties d'une même paroisse, les cultures. On distinguait :
* les grosses dîmes, sur les froments, seigles, orges, avoines et vins…
* les menues dîmes sur les légumes et les fruits des arbres (parfois appelées « vertes dîmes »
* les dîmes de charnage portant sur le croît du troupeau
* la dîme "novale" porte sur les terres récemment défrichées ou les nouveaux fruits. On distingue également la
* dîme "solite" depuis longtemps en usage, et la
* dîme "insolite", à caractère exceptionnel, demandée par le décimateur sur un revenu autrefois non concerné. Par contre, si une dîme insolite était perçue normalement pendant 40 ans, elle était alors considérée dîme d’usage.
Quant à la dîme "inféodée", il s'agit d'une dîme dont des laïques se sont emparés, par achat, échange ou souvent par usurpation.
Le mode de perception de la dîme était souvent source de mécontentement car souvent affermée, parfois inféodée, fermiers et seigneurs excerçaient leurs droits sans ménagement.
   
Diocèse
  Etendue de territoire dont le gouvernement spirituel est confié à un évêque. Sous l'ancien régime il y en avait 139 dont 18 archevêchés et 121 évêchés. Certains ne comportaient que quelques cures (Cavaillon, Orange, Grasse, Vence...) alors que Rouen en comptait 1388, Limoges 868, Chartres 810...
     
Dispense de consanguinité
  Accord donné par un évêque pour un mariage entre cousins. En droit canon, on compte le nombre de degrés qui séparent de l'ancêtre commun. Une dispense du 4e degré veut dire que les époux avaient des arrières-arrières grands-parents communs. On trouve également des dispenses du 3e au 2e degré ou du 4e au 3e degré. Les dispenses du deuxième degré étaient accordées par le Pape, les autres par les évêques
     
Donat
  Laïque qui très jeune est donné à une communauté monastique. Il lui abandonne ses biens. De son vivant, il porte l'habit laïque mais à sa mort est enterré avec l'habit monastique.
     
Don gratuit 
  Taxes sur le clergé et les Etats provinciaux. Le clergé considérait qu'il était exempt de toute contribution aux charges de l'état par droit divin. S'il y participait, ce n'était que par sa propre volonté et non par obligation.
De même, les Assemblées des pays d'Etat considéraient que leur contribution aux charges de l'Etat n'était qu'un don bénévole qu'ils étaient libres de refuser.
C'est ainsi qu'est né le terme de "don gratuit" qui s'appliquait aux sommes que les assemblées ecclésiastiques et les pays d'état ne manquaient jamais de voter pour le roi. D'ailleurs, chaque fois que des Etats tentèrent de s'en affranchir comme le Languedoc en 1632 la répression ne tarda pas : le pouvoir royal ne tolérait l'indépendance des états qu'à la condition que ses finances n'en souffrent pas.
     
Droit canon
  Lois d'église
   
Ecole paroissiale
  En 1695, puis en 1698, deux édits ont institué une école élémentaire dans chaque paroisse placée sous la surveillance du curé. Cette éducation, catholique, visait à enrayer la progression du protestantisme. Ces édits furent inégalement appliqués.
   
Eglise cathédrale
  Une cathédrale est une église où se trouve le siège de l'évêque. Il n'y a donc qu'une cathédrale par diocèse (même si l'on conserve le terme de cathédrale aux églises qui ne le sont plus)
   
Eglise collégiale
  Eglise qui, sans être cathédrale possède ou a possédé un chapitre de chanoines.
     
Évêché
  Diocèse ou territoire soumis à la juridiction spirituelle d'un évêque
   
Fabricien
  Membre du conseil de fabrique d'une paroisse. Il est chargé de l'administration des revenus et des dépenses (la fabrique étant tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et revenus attachés à son entretien, l'argenterie, les ornements, etc...)
   
Fabrique
  Association dont les membres sont généralement élus chargée de gérer les biens paroissiaux. À l'origine les fabriques étaient composées de membres du clergé (marguilliers) mais par la suite les fabriciens furent des laïques élus par les paroissiens.
     

Feuille des bénéfices

  Liste d'aptitude à l'épiscopat. La charge était presque aussi importante qu'un ministère puisque son titulaire était chargé de désigner au roi les ecclésiastiques à nommer aux bénéfices.
     

For ecclésiastique

 

Privilège qu'avait l'Eglise de juger ses propres membres. Un clerc ne pouvait être jugé que devant un tribunal d'Eglise

     
Gallicanisme
  Doctrine favorisant l'autorité du roi en matière d'affaires ecclésiastiques réduisant ainsi celle du Saint siège.
     
Indulgence
 

Pratique de l'église catholique qui consistait à "racheter" les fautes de ses paroissiens par des actions (prières, pèlerinages...) mais également contre des dons en espèces. La vente de ces indulgences fut en grande partie à l'origine de la réforme et de la montée du protestantisme en Europe.

   
Indult
  Grâces accordées par le pape à un corps, communauté ou personne qui permettent de contourner un point de droit. Ces grâces se sont surtout exercées dans le domaine bénéficial.
     
Inféodation
  Concerne la dîme, impôt d'église, qui, en de nombreux endroits a fait l'objet d'une "inféodation", c'est à dire que le droit de perception a été transféré au seigneur en contrepartie du versement au curé de la "portion congrue".
     
Interdit
 

Avec l'excommunication et la suspense, c'est l'une des trois censures dont dispose l'Eglise catholique. Cette sanction lancée à l'encontre d'une collectivité (ville, paroisse...) avait pour effet de la priver de tout office divin. Fréquente au moyen-âge, elle est devenue rare sous l'ancien régime.

     
Israélite (communauté)
  Politiquement, les communautés israélites ne dépendent pas des municipalités et les juifs ne participent pas à l'administration des villes. Elles s'organisent en toute liberté selon leurs lois et coutumes, ont leurs tribunaux pour régler les litiges entre juifs, leur budget et leurs taxes, leur propre syndic et c'est l'intendant qui sert d'intermédiaire et qui autorise les assemblées. .
Toutefois, le roi y exerce son pouvoir en imposant à chacune d'entre elles une taxe qu'il leur est impossible de discuter.
     
Litre funèbre
 

Large bande noir que l'on tend autour d'une église aux obsèques d'un grand personnage et sur laquelle sont représentées les armoiries du défunt

     
Mandement
 

* Ecrit adressé par un évêque à ses diocésains et par lequel il donne ses instructions

     

Marguillier

 

Membre laïque du conseil de fabrique chargé de l'administration des revenus de la paroisse. Elus parmi les notables de la ville, ils réglaient le tarif des bancs d'église, des inhumations, nommaient bedeaux, sonneurs et prédicateurs. Ils avaient avec le curé la garde des clés et des ornements de l'église, et souvent, avaient le rôle du "magistrat municipal" chargé des mêmes fonctions que le syndic. (voir communauté)

     
Mépart
 

En Bourgogne, communauté de prêtres chargée de desservir une paroisse

     

Métropole

  A l'origine, ville principale d'une province puis ville dotée d'un siége archiépiscopal. Paris, Bordeaux, Toulouse sont des métropoles.
     

Mortuaires (droits)

 

Droits prélevés par les curés sur les paroissiens décédés. Il n'en existait pas partout et il n'était pas toujours facile de les distinguer du casuel perçu pour l'enterrement. En Berry, les curés avaient obtenu le droit de prendre tout l'ameublement de la chambre ou décédait un gentilhomme, mais l'usage avait réduit cette somme à 50 livres plus l'épée du défunt si elle était mise sur la bière.

     
Nonce
 

Envoyé de la cour de Rome pour exercer les fonctions d'ambassadeur auprès d'un gouvernement étranger.

     
Novales
 

Désigne la dîme que les curés levaient sur ces terres

     
Obédience
  Etat de dépendance par rapport à un supérieur ecclésiastique.
     

Obituaire

 

Registre renfermant les noms des morts le jour de leur sépulture permettant de célébrer les messes anniversaires pour le repos de l'âme du défunt.

   

Oblation

 

Offrir un enfant à l'Eglise et à la protection de Dieu au lieu de l'abandonner dans la rue

     
Official 
 

Juge ecclésiastique, délégué par l'évêque pour exercer la juridiction contentieuse

   

Officialité

 

Tribunal ecclésiastique, notamment concerné par les ruptures de promesses de mariage. L'étendue de cette juridiction n'a cessé de diminuer au profit de la justice royale et sous l'ancien régime elle ne s'exerçait plus guère que sur les causes purement spirituelles.

     

Ondoiement

 

Baptême effectué en l'absence d'un prêtre, généralement par la sage-femme. (l'ondoiement est autorisé toutes les fois qu'un enfant est en danger de mort. Si le danger presse, toute personne, catholique ou non, peut ondoyer, c'est-à-dire verser de l'eau sur le haut du front et dire "je te baptise au nom du père, du Fils et du Saint Esprit". Les cérémonies dites accessoires viennent compléter ensuite le plus tôt possible l'ondoiement si l'enfant survit.)

   
Paroisse
  Circonscription ecclésiastique où s'exerce le ministère d'un curé. Sous l'ancien régime il s'agit du territoire rattaché à une église dans laquelle la population résidante est obligée de s'assembler les dimanches et fêtes pour y entendre la messe et y recevoir les instructions concernant ses devoirs civils et religieux.Son territoire est plus ou moins étendu, une ville, plusieurs villages ou hameaux, mais dans une même ville peuvent aussi se cotoyer plusieurs paroisses.
Le curé en est le chef spirituel, il reçoit la dîme ou la portion congrue, mais il sert aussi d'intermédiaire entre la monarchie et ses fidèles en leur faisant connaître les décisions du pouvoir royal ou en tenant les registres paroissiaux. (voir également fabrique)
     
Patronage
  Celui qui avait fondé, bâti ou doté une église et qui avait acquis un droit de patronage dont ses descendants pouvaient jouir après lui.
     

Portion congrue

 

Redevance payée par les gros décimateurs aux prêtres qui remplissent dans les paroisses les fonctions curiales. Les curés congruistes ne lèvent donc pas les dîmes de leur paroisse et n'ont droit qu'à une très faible partie de celles-ci. Ils sont en quelque sorte salariés. Fixée par édit, la PC a varié selon les époques : 120 livres en 1571 ; 300 livres en 1629, en 1632, 300 livres pour les paroisses au nord de la Loire, 200 pour le sud ; en 1634, 300 livres pour les curés avec vicaire, 200 pour les autres. En 1768, 500 livres aux curés, 200 livres aux vicaires... Au XVIIe, les congruistes jouissent d'une certaine aisance, alors qu'au XVIIIe celle-ci tend à diminuer, car la PG n'augmente pas aussi vite que le coût de la vie.

     

Pouillé

 

Livre qui contient un tableau de tous les bénéfices

   

Pourchats

 

Registre où on inscrit les revenus des quêtes.

   

Prébende

 

Revenu perçu par le chanoine d'une cathédrale ou collégiale. Il varie selon l'importance des revenus et la fortune du chapitre.

   
Prémices
 

Premiers fruits provenant d'une terre ou d'animaux que l'usage voulait que l'on donne à l'église indépendamment de la dîme. Ni obligation, ni don, les prémices étaient souvent mal définis mais se donnaient souvent aux curés qui ne percevaient pas de dîme

     

Profession

 

Promesse d'observer les règles de l'ordre religieux dans lequel on entrait. La profession monastique entraînait mort civile et ouverture de la succession de la personne qui faisait profession.

   

Prone

 

Annonce publique que le curé fait chaque dimanche à la messe paroissiale, qui récapitule tout ce que les fidèles doivent savoir des fêtes, jeûnes, heures des offices, bans, mandements épiscopaux, etc.

   

Protonotaire

 

Officier de la Cour pontificale qui était chargé de l'expédition des actes.

   

Quarte funéraire

 

Droit dû au curé d'une paroisse lorsqu'un de ses paroissiens était enterré hors de cette paroisse.

     
Rapport de fer
 

Droit en usage dans le diocèse de Reims qui consistait pour un curé à prendre la moitié de la dîme des champs qu'un laboureur de sa paroisse exploitait dans une paroisse voisine.

     
Recteur
 

Curé en Bretagne

     

Régaire

 

En Bretagne, les régaires sont des juridictions temporelles exercées par les évêques ou les chapitres cathédraux. Sorte d'officialité

     

Rogations

 

Prières publiques et processions faites pendant les 3 jours précédant l’ascension pour demander la bénédiction de dieu sur les fruits de la terre.

     

R.P.R.

 

Religion Prétendument Réformée (protestantisme)

     

Simonie

 

Trafic d'objet sacrés, de biens spirituels ou de charges ecclésiastiques.

     
Sorcellerie
  La croyance au commerce avec les démons par incantations, envoûtements, sortilèges ou maléfices était très répandue au XVIIe siècle et encore au XVIIIe. La répression de la sorcellerie fut une préoccupation constante de la justice de l'ancien régime, et les magistrats se sont souvent (et sincèrement) cru investis d'une mission divine afin de purger la terre de tous ces sorciers d'autant plus qu'ils étaient certains que leurs fonctions les progégeaient des attaques du mal.
Dans tout le royaume (et plus particulièrement en Lorraine, Alsace et Franche-Comté) la répression fut un des principaux soucis de la justice et les victimes furent innombrables. Dans ces procès, il était difficile de savoir qui, de la férocité ou de la stupidité, l'emportait. En 1632, un curé est brûlé vif pour avoir dit que le crime de sorcellerie n'existe pas.
     

Temporel

 

Biens & revenus tirés du bénéfice qui permettent de faire vivre un ecclésiastique et d'entretenir l'église

     

Trève

 

Terme de Bretagne, désignant une église succursale d'une autre paroisse.

     
Vicaire
 

Prêtre adjoint à un curé ou à un évêque

     

Visites pastorales

  Visite des paroisses par les évêques, archidiacres, archiprêtres.