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La recherche de la maîtrise qualitative
et quantitative du cycle de l'eau était déjà très
présente sous l'ancien régime. Privé ou public les
puits permettent d'atteindre la nappe souterraine tandis que divers systèmes
tentent de récupérer l'eau de pluie. Certaines villes n'ont pas de fontaine, tandis que d'autres ont déjà un réseau de distribution d'eau basé sur un système d'aqueducs qui capte l'eau pour alimenter des fontaines publiques. Là encore, les disparités sont grandes. Dès la fin du 15e siècle la capitale dispose d'un système très organisé basé sur 17 fontaines et des porteurs d'eau qui assurent un service payant à domicile. |
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Administration qui gérait les eaux et forêts
du domaine du roi tout en veillant à la conservation des forêts
des particuliers. Sous l'ancien régime, compte-tenu de l'énorme
consommation qui était faite du bois (comme moyen de chauffage, pour
fabriquer les objets de la vie courante ou alimenter en énergie les
industries naissantes), la déforestation
était déjà un problème d'actualité et
un édit de 1563 interdisait aux
particuliers de couper des taillis avant qu'ils n'aient atteint l'âge
de 10 ans. L'administration des Eaux & Forêts comportait un nombreux personnel au bas duquel on trouvait les gruyers qui exerçaient dans leurs grueries, juridiction limitée à quelques livres d'amende. Au niveau suivant, venaient les verdiers et leurs verderies, puis les maîtrises dont les appels étaient portés à la Table de marbre des eaux et forêts. Colbert, en 1669 réorganisa tout le système en créant une juridiction des grands maîtres, des maîtres particuliers, et des gruyers assistés d'huissiers, d'audienciers, de gardes, sergents, arpenteurs... En 1789, on comptait 20 grandes maîtrises dont dépendaient environ 170 grueries. |
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Supplice en usage dans la jurisprudence criminelle de l'ancien régime. Rare, il ne s'ordonnait que pour un régicide, mais s'accompagnait alors du brûlement de la main, tenaillement, et du versement dans les plaies d'huile bouillante et de plomb fondu... | ||
Echanson |
Officier qui presente à boire aux Rois, aux Princes. La charge de Grand Echanson est une charge considérable à la Cour. Le Grand Echanson n'a pas succédé au Grand Bouteiller. Ils étoient l'un & l'autre un des quatre grands Officiers de la Couronne, qui signoient toutes les patentes de la Cour. | |
Droit d'octroi sur les vins entrant dans Bordeaux qui constituait l'une des principales recettes de la ville. | ||
T. n.m. Officier qui est élu par les habitans d'une ville pour avoir soin de leurs affaires communes, de l'entretien & de la décoration de la ville. A Paris il y a un Prévôt des Marchands & quatre Echevins. Ils ont un Bureau & une Jurisdiction qui s'étend sur tous les ports, & sur les Marchands de plusieurs marchandises qui y abordent par eau. Ils sont maîtres de la navigation des rivières qui se rendent à Paris. Ils connoissent aussi des rentes constituées sur l'hôtel de ville, & des différends qui naissent pour les rentes, ou entre les payeurs. Ils mettent les taux aux marchandises & denrées, &c. Les appellations en ressortissent au Parlement. Aux autres villes il y a un Maire & des Echevins. On les appelle Consuls en Languedoc, en Provence & en Dauphiné ; Capitouls à Toulouse, & Jurats à Bourdeaux. Anciennement les Echevins étoient Assesseurs & Conseillers des Comtes, & Juges des villes. C'est pourquoi en quelques villes ils s'appellent Pairs, qui est un nom de Juges, Assesseurs, ou Conseillers. Ils jugeoient même seuls les petites causes, & de là vient aussi qu'en plusieurs villes ils ont usurpé le premier degré de Jurisdiction, pour juger les causes légères, & ils ont basse Justice. |
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En 1695, puis en 1698, deux édits ont institué une école élémentaire dans chaque paroisse placée sous la surveillance du curé. Cette éducation, catholique, visait à enrayer la progression du protestantisme. Ces édits furent inégalement appliqués. | ||
* Gentilhomme
qui accompagnait un chevalier en portant
son écu (bouclier) * titre inférieur de la noblesse d'extraction ancienne ou récente. (= damoiseau. Le féminin "dame" figure parfois sur des actes d'état civil |
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Charge de la Maison du roi érigée en office sous Henri III. Le Grand Ecuyer de France gérait les écuries et haras du roi, en réglait les dépenses et était chargé de l'instruction des jeunes | ||
Loi concernant une matière particulière s'opposant à l'ordonnance qui concernait un grand nombre de matières. Datés, les édits étaient scellés par le grand sceau de cire verte et commençaient par : "A tous ceux qui ces présentes verront...." | ||
En 1556, Henri II oblige par cet édit les mères célibataires et les veuves à déclarer leur grossesse. Ces déclarations sont consignées dans des cahiers de grossesse | ||
Une cathédrale est une église où se trouve le siège de l'évêque. Il n'y a donc qu'une cathédrale par diocèse (même si l'on conserve le terme de cathédrale aux églises qui ne le sont plus) | ||
Eglise qui, sans être cathédrale possède ou a possédé un chapitre de chanoines. | ||
Princes et évêques qui avaient le droit d'élire l'empereur du Saint-Empire Germanique. | ||
Circonscription financière soumise à la juridiction de l'intendant et qui par opposition aux pays d'états, possèdent une administration fiscale qui relève directement du roi et des bureaux de finances des généralités . | ||
Circonscription financière et juridiction
royale ainsi nommée à cause des "élus"
qui y traitaient en première instance toutes contestations au sujet
des tailles, aides
et autres impositions royales, tant aux entrées des villes que
dans les fermes du roi. Les appels de
leurs jugements étaient portés devant les Cours
des Aides. Les élections ne se contentaient pas de juger, mais
intervenaient également dans la répartition entre les paroisses
des sommes affectées à chaque élection. Pour ce faire,
les élus effectuaient régulièrement des chevauchées
afin de s'informer des abus et de tout changement de situation dans les
paroisses. |
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Même si les cultures céréalières
étaient au coeur des préoccupations populaires et administratives,
l'élevage revêtait également une grande importance notamment
dans les pays de bocage ou de montagne. L'omniprésence du bail
à cheptel atteste que les revenus d'appoint générés
par quelques têtes de bétail complétaient souvent de
maigres revenus agricoles et ce, que les exploitants soient journaliers
ou laboureurs. Des transhumances s'opéraient entre plaines et montages et c'est souvent grâce à elles que les troupeaux pouvaient s'alimenter, les ressources locales étant insuffisantes. Au 16e et 17e une mutation s'est opérée : si la diversité était jusque là de mise, les nombreuses restrictions (voir enclosure) qui sont apparues à ce moment (ordonnances des Eaux & Forêts limitant la présence des bêtes dans les bois, l'aliénation des communaux, les défrichements....) ont fait qu'une certaine spécialisation s'est mise en place tenant compte des particularités régionales, en plus des restrictions dues aux insuffisances fourragères. En Picardie, Lorraine, Ile de France, pays d'openfield la vaine pâture était limitée à 2 ou 3 moutons par arpent d'exploitation. En Auvergne, il était interdit de faire pâturer l'été, plus de bêtes que l'on pouvait en accueillir l'hiver. Boulonnais excepté les régions qui élevaient de cheval (Normandie, Gascogne, Bretagne, Franche-Comté, Poitou, Limousin, Auvergne) ne l'employaient qu'accessoirement aux labours car tous les espoirs se portaient alors vers les bovins. A partir du 18e ils servirent aux charrois, mais aussi attelés à la charrue où ils remplacèrent les boeufs. L'âne fut particulièrement apprécié pour les courtes distances à partir du 17e siècle surtout dans les pays accidentés du sud et dans les vignobles tout comme les mulets peu coûteux à élever, qui présentaient des qualités de force, endurance et longévité. Dans le Charolais, le Brionnais ou le Limousin, c'est la production de viande bovine qui suscita un actif commerce dès le 17e siècle tandis que l'élevage laitier se développa en Auvergne (Bleu, St Nectaire, fourme...) et en Savoie (gruyère...) Le mouton était partout (pays bocagers, marais littoraux, garrigues méditerranéennes, montagnes, et même dans les openfields où parqués dans des enclos mobiles, ils assuraient la fertilisation des terres), et au 18e siècle plusieurs bergeries nationales virent le jour. Il faut dire que les débouchés offerts étaient doubles : laine et viande, la laine alimentant une industrie textile naissante et surtout croissante. Chèvres et porcs, très nombreux au moyen-âge, ont souffert de la fermeture des forêts et de la restriction de la glandée et à la fin du 18e siècle les effectifs s'étaient considérablement réduits ne subsistant plus que pour un usage domestique. La production d'animaux de basse-cour, modeste, alimentait surtout les marchés locaux ou ravitaillait les marchands-coquetiers, les abeilles produisaient cire et miel (sucre de l'époque), quant aux lapins ce n'est que bien plus tard (19e siècle) qu'ils firent l'objet d'un élevage domestique. |
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Sous l'ancien régime les motifs de
révoltes populaires n'ont pas manqués. Souvent de courte
durée ces mouvements n'en étaient pas moins violents et
fréquents surtout lorsque plusieurs facteurs aggravants se conjuguaient
(épidémies, inflation, tensions religieuses, nouvel impôt,
présence de troupes ou de bandes armées): |
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Sous l'ancien régime,
il a représenté le principal moyen de financement de la
monarchie. Toute les formes possibles de l'emprunt ont été
usitées (perpétuels, viagers, remboursables, avec primes...)
y compris celui avec pression et menaces qui était fréquent.
Parfois même, le prêt au roi a pu constituer une sorte de
chantage par lequel le pouvoir royal s'engageait à ne pas regarder
de trop près dans les affaires de quelqu'un en échange d'une
grosse enveloppe. |
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Mouvement de clôture des champs visant à passer dune agriculture communautaire (principe des 3 soles : blé, céréale de printemps, orge ou avoine, et jachère pour troupeaux) à une forme individuelle dexploitation au bénéfice des grands propriétaires qui ont cherché à rentabiliser leurs exploitations, et à « clore » leurs terres pour les soustraire aux pratiques communes. A entraîné lélimination progressive des paysans indépendants | ||
Si l'abandon d'enfant -ou exposition- est considéré
comme un crime par la législation, il n'en reste pas moins très
fréquent sous l'ancien régime. On le dépose devant
la porte d'un notable, d'une église, à Paris dans un
tour, voire même simplement dans
la rue afin qu'il soit recueilli. En campagne, ces enfants trouvés sont en principe à la charge du seigneur haut justicier du lieu mais cette loi est bien mal respectée et ce sont souvent les paroisses qui héritent du fardeau. Au 17e siècle, un souci humaniste voit le jour et des établissements spécialisés apparaissent imitant celui ouvert en 1638 par Vincent de Paul. Légitimes ou illégitimes, tous les enfants sont concernés par l'abandon y compris chez les bourgeois, et si nombre d'entre eux semblent l'être avec l'intention (réelle ou pas) de "le reprendre" plus tard (on laisse une marque permettant de l'identifier), cette intention sera rarement suivie d'effet, le taux de mortalité étant extrèmement élevé. |
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L'ignorance étant le plus
grand obstacle au succès de la religion catholique, l'ancien régime
a tenté de la combattre en instituant un enseignement primaire
destiné à : |
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Les collèges étaient alors intimement
liés à l'enseignement
universitaire, et ne s'en distinguaient que par leur vocation à
former des étudiants pauvres. Ils étaient dirigés par
un principal ou grand maître, nommé par l'université
dont le collège faisait partie, puis venaient un sous-principal,
un économe et des chapelains, l'enseignement étant assuré
par des régents qui jusqu'en 1719 furent très mal rémunérés
mais logés et nourris. A cette date, des émoluments fixes
furent institués et 20 ans de service leur assuraient une pension.
Le concours de l'agrégation fut lui instauré en 1766 et visait
à assurer un recrutement de qualité. A côté des collèges de l'université, on trouvait les collèges des ordres religieux et vers 1710, le collège de Clermont à Paris (Etablissement appartenant à l'ordre des Jésuites) accueillait environ 3 000 élèves égalant presque la population des 36 autres collèges du quartier latin. En province, on en comptait environ 150 qu'ils soient universitaires ou religieux. L'enseignement dispensé dans ces établissements est essentiellement religieux, même si philosophie et rhétorique sont au programme. En fait, on y apprend surtout le latin et déjà au 17e siècle, on reproche aux collèges de mal préparer à la vie active en ignorant les enseignements concrets. Colbert, regrettait "qu'on n'apprît dans les collèges tout au plus qu'un peu de latin et point la géographie, l'histoire, et la plupart des sciences qui servent dans le commerce et la vie" |
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Tout objet trouvé sans que le propriétaire ne soit connu ou débris des naufrages échoués sur la côte. Les épaves appartenaient au seigneur haut justicier de l'endroit où elles étaient trouvées. | ||
voir gages. | ||
Imposition alsacienne destinée à la construction de digues appelées "épics" qui protégeaient contre les inondations du Rhin. | ||
Impôt du Languedoc qui était supposé "équivaloir" aux aides. La province levait à son profit des droits sur la viande, le poisson et le vin en contrepartie de l'attribution au pouvoir royal d'une somme fixe appelée préciput. L'équivalent devint l'une des principales sources de revenus du Languedoc qui l'afferma. Si jusqu'en 1704, l'équivalent ne fut perçu que dans les villes murées après cette date il le fut partout. |
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Registre équivalent à un compoix dans la région toulousaine | ||
Autrefois, le mot "étape" avait plusieurs
sens : |
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Provinces récemment rattachées
au royaume qui conservent jusqu'à la fin de l'ancien régime
des assemblées représentatives appelées " Etats
provinciaux ", leur conférant un droit de regard sur l'administration
générale et fiscale. Représentant les trois ordres,
les états sont constitués de membres de droit (évêques
et abbés, détenteurs de fiefs,
maires ou consuls)
et de députés élus suivant des procédures
très diverses mais toujours très restrictives. Ni le bas
clergé, ni le monde paysan, ni le petit peuple des villes ne sont
représentés (sauf dans quelques vallées pyrénéennes).
La convocation royale est indispensable aux réunions généralement
annuelles, dirigées par un président (de droit le plus souvent)
et contrôlées par des commissaires royaux (gouverneurs
et intendants à partir
du 17e siècle). |
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Assemblée des 3 ordres du royaume : clergé, noblesse et tiers état. Avant l'ancien régime, les états généraux n'ont jamais été très populaires et ne se réunissaient qu'en temps de troubles en se montrant toujours parfaitement inutiles. L'échec de 1614 et la longue interruption qui avait suivie avaient encore ajouté à leur déchéance. | ||
Assemblée régulière des 3 ordres dans les pays d'états (Bretagne, Languedoc, Bourgogne, Dauphiné et Provence) habilitée à prendre des décisions administratives et fiscales, l'une de leurs principales attributions était le vote de l'impôt. Ils en assuraient la levée, l'administration et l'emploi. Tout au long de l'ancien régime, le roi tenta de réduire leur nombre et leur pouvoir. |
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Diocèse ou territoire soumis à la juridiction spirituelle d'un évêque. Voir église cathédrale | ||
Vérification des aptitudes des personnes
nouvellement nommées à une fonction, grade ou bénéfice.
Il s'appliquait aux : * curés tenus de se présenter à l'évêque pour être examinés et établis dans leurs cures * officiers de justice qui n'étaient admis au tribunal qu'après avoir subi un examen (plus symbolique qu'efficace) |
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Abrégé portatif des livres de factures ; registre quotidien des expéditions avec date, noms des marchands, nombre de pièces, qualité . |
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En fonction de sa taille, l'exploitation
agricole ne revêtait pas toujours la même signification. Le
chemin était long entre l'exploitation partielle, souvent complément
de revenu pour un artisan rural ou un journalier,
et le gros laboureur des exploitations
d'openfield du nord de la France. Entre les deux, une multitude de cas
se présentaient |
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