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Fabricien
  Membre du conseil de fabrique d'une paroisse. Il est chargé de l'administration des revenus et des dépenses (la fabrique étant tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et revenus attachés à son entretien, l'argenterie, les ornements, etc...)
   
Fabrique
  Association dont les membres sont généralement élus chargée de gérer les biens paroissiaux. À l'origine les fabriques étaient composées de membres du clergé (marguilliers) mais par la suite les fabriciens furent des laïques élus par les paroissiens.
   
Faculté
 

Une université se composait le plus souvent de 4 facultés : droit, médecine, arts et théologie.

   
Faitage (ou festage)
 

Droit seigneurial dû pour obtenir la permission de construire et posséder une maison. Parfois, il pouvait s'agir d'un droit d'usage permettant de prendre du bois sur les terres du seigneur pour la charpente et le toit des maisons.

   
Féodalité
  Ensemble des lois et coutumes qui régirent l'ordre politique et social du IX° siècle jusqu'à la fin du Moyen-Age et dont certaines sont toujours en vigueur sous l'ancien-régime. Sous les Bourbons la féodalité disparaît peu à peu. Lors des guerres de religion, Henri IV obtint l'obéissance des seigneurs féodaux et Richelieu châtie leur insubordination en abattant leurs châteaux et en remplaçant leurs pouvoirs locaux par l'administration des intendants. La défaite de la Fronde fait disparaître les dernières survivances féodales.
Mais si la féodalité n'existe plus en tant qu'organisation administrative, elle subsiste sur le plan économique, civil et surtout agraire.
Au début de l'ancien régime, la dépréciation de la monnaie fait que les redevances dues aux seigneurs se réduisent à presque rien et ces derniers hésitent à exercer tous leurs droits de peur que leurs terres ne soient désertées.
Par contre, au début du 18e siècle, même s'il n'existe plus qu'une ombre de seigneurie, l'augmentation du prix des denrées agricoles fait que les seigneurs mettent plus d'empressement à réclamer leur dû, la tyrannie féodale se réveille et les droits féodaux recommencent à peser très lourd sur la paysannerie.
De multiples contestations naissent de l'obscurité des coutumes, de l'absence de titres, d'arpentages... les procès se multiplient. Les gens de justice sont les premiers bénéficiaires de ce regain de féodalité tandis que les gens du peuple sont à nouveau avilis, opprimés et croulent sous les multiples taxes et droits.
Il faudra attendre 1789 pour que l'ampleur des revendications soit exprimée dans les cahiers de doléances et ces droits seigneuriaux abolis.
   

Ferme

  Lorsqu'il afferme les impôts indirects à des " fermiers " le roi les autorise à lever l'impôt eux-même moyennant le paiement immédiat d'une certaine somme. Ce fut une pratique courante sous l'ancien régime car tout en esquivant les difficultés de la perception, il procurait à la monarchie des recettes nettes, régulières et faciles à anticiper.
Les droits furent d'abord affermés séparément à différents fermiers, les "traitants" (qui traitaient d'un droit), et des "partisans" (qui prenaient un impôt en parti) qui le percevaient à leur profit après avoir versé une certaine somme au fisc. A partir de Colbert la tendance fut de regrouper un grand nombre de droits ensemble dans des "fermes générales" de manière à réduire le nombre de ces fermiers très impopulaires car ils prélevaient beaucoup plus que ce qu'ils ne payaient au roi.
S'oppose à la régie.
   
Ferme générale
  C'est sous Colbert (1619-1683) que les fermes générales ont vu le jour en 1680 pour collecter gabelles, aides, domaines, traites et entrées même si en ces temps troublés l'économie est trop fragile pour assurer une perception régulière. En 1726, toutes les fermes existantes sont rassemblées en un bail unique négocié avec une compagnie de 40 (puis 60) grands financiers dont le nombre d'agents réguliers a pu atteindre 25 000.
La rémunération de ces grands financiers comprenait des revenus fixes garantis par l'état, plus une partie variable correspondant à un pourcentage des sommes perçues.
Devant les vives oppositions à la Ferme générale, en 1769 les contrôleurs généraux adoptent le système de la régie. Contrairement au système de la ferme, la perception des impôts et l'administration du service qui en a la charge sont confiées à des organismes publics, les régisseurs recevant une rémunération fixe.

En 1780, sur l'initiative de Necker les impôts indirects sont répartis entre trois compagnies fermières : la ferme générale (droits de douane), la ligue générale (droits sur les boissons) et l'Administration générale des domaines et des droits domaniaux (domaines ruraux, droits d'enregistrement). Mieux toléré que la ferme, le système sera généralisé sous la Révolution et le Consulat.
Jusqu'en 1789 la ferme générale sera l'une des plus importantes institutions de l'ancien régime.

   
Ferme du tabac
  L'importation, puis la culture du tabac dans différentes provinces (Agenais, Condomois, Provence, Comtat Venaissin, Normandie, Franche-Comté, Alsace, ou Flandre) fit que l'état s'intéressa de très près à cette plante, cherchant à en favoriser la culture et à en faire une source de revenus fiscaux.
L'Etat s'arrogea d'abord le monopole de la distribution et de la vente, puis de la fabrication du tabac en ayant recours au système de ferme qui lui garantissait des revenus fixés à l'avance.
L'essor de la consommation populaire du tabac à fumer, chiquer ou priser entraîna de violentes réactions à l'égard de cet impôt et de ses agents, et une contrebande extrêmement active se mit très tôt en place.
   
Feu
  Ménage, foyer, famille. Ensemble des personnes vivant autrefois autour du même feu. Il regroupe tous ceux qui vivent dans un même foyer : père, mère, enfants ascendants, collatéraux, domestiques. Par convention, les veuves et les personnes vivant avec elles, ou les femmes seules sont dénombrées pour un demi-feu. On a souvent tenté de déterminer le nombre moyen de personnes composant le feu, afin de pouvoir dénombrer les habitants d'une localité ou d'une région et le coefficient multiplicateur varie en général de 4,5 et 5,5, même s'il faut ensuite tenir compte des brusques périodes de déclin ou d'essor démographique qui peuvent ponctuellement faire varier ce coefficient.
   
Feu croissant et vacant
 

Droit seigneurial notamment pratiqué en Bresse qui consistait en un prélèvement d'une mesure de grains par feu croissant acquittée par tout nouveau venu ou d'une mesure pour feu vacant c'est à dire au départ définitif de la seigneurie

   

Feuille des bénéfices

  Liste d'aptitude à l'épiscopat. La charge était presque aussi importante qu'un ministère puisque son titulaire était chargé de désigner au roi les ecclésiastiques à nommer aux bénéfices.
   

Fidéicommis

 

Legs testamentaire fait secrètementau nom d'une personne ou expressément chargée de le restituer à une autre

     
Fidéjusseur
 

Terme de Palais, qui signifie ce qu'on nomme aujourd'hui Caution. C'est celui qui s'oblige pour autrui, & qui garantit le payement de la somme principale.

   
Fief
 

Terme moyenâgeux qui réunissant 3 éléments distincts :
*la tenure (un domaine)
*un droit (un titre, une fonction, des droits de justice, des tonlieux, des péages...),
*un revenu (rente que le seigneur concédait à un vassal afin de lui assurer des moyens d'existence. En contrepartie, ce dernier devait lui prêter serment et fournir certains services (aide militaire, assistance judiciaire, aide matérielle...).
Au 16e siècle le fief jusqu'alors viager, devint peu à peu héréditaire et fut dès lors considéré comme un élément du patrimoine transmissible aux héritiers.

   
Fief de dignité
 

Duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronnies qui anoblissaient immédiatement les rares roturiers à en avoir bénéficié.

   

Fief (dénombrement de)

 

Cahier ou registres contenant la description des biens composant les fiefs et des redevances qui sont exigibles. (+/- synonyme aveu & dénombrement, hommages)

   
Finances extraordinaires
 

Ensemble des recettes de l’état royal (taille comprise) excepté le domaine

   

Finances ordinaires 

 

Tout ce qui concerne le domaine du roi

   
Flétrissure
  Peine infamante qui consistait à marquer un condamné soit d'une fleur de lys, soit de la lettre V s'il s'agissait d'un vol, ou des lettres GAL s'il avait été condamné aux
   
Foi & hommage
 

Promesse solennelle de fidélité faite par le vassal à son seigneur effectuée dans le respect des coutumes locales.
Sous l'ancien régime la cérémonie avait perdu l'importance qu'elle revêtait au moyen-âge et l'on se contentait de dresser un acte notarié.

   

Foires

 

L'établissement de foires et marchés était un droit régalien et seul le roi ou des seigneurs haut justicier à qui il avait délégué son pouvoir pouvaient les autoriser. Dédiés aux échanges de proximité les marchés tenaient une place très importante dans la vie des communautés urbaines et villageoises. On y trouvait soit des commerçants qui s'approvisionnaient en produits frais, soit les producteurs eux-mêmes en provenance des villages avoisinants qui venaient vendre leurs produits une ou deux fois par semaine..
Ce qui différencie le marché de la foire est la périodicité, la foire ayant lieu une ou plusieurs fois par an mais sans excéder une par mois. Elles duraient souvent d'une journée, mais les grandes foires comme celles de Lyon, Beaucaire, Guibray..... s'étalaient sur une ou deux semaines.

Si ces foires & marchés ont conservés une grande importance jusqu'au 17e siècle, c'est que les taxes qui frappaient durement le commerce épargnaient souvent les marchandises destinées aux foires. (Les foires de Rouen étaient exonérées de 50 % des droits de sortie et du droit de gros ; les foires de Lyon étaient exemptées des droits de la douane de Lyon et des 4/5ème des traites foraines...)
A partir du 17e siècle, leur déclin pour différentes raisons :
*les problèmes de religion en avaient écarté les protestants,
*les enlèvements d'hommes pour alimenter les guerres en éloignèrent beaucoup d'autres.
*l'amélioration des voies de communication et des techniques commerciales les rendirent moins nécessaires.

   

For ecclésiastique

 

Privilège qu'avait l'Eglise de juger ses propres membres. Un clerc ne pouvait être jugé que devant un tribunal d'Eglise

   

Foraine

 

Droits de traite anciennement levés à la sortie des provinces de pays d'Aides vers les provinces non soumises aux Aides, ou à la sortie d'une province réputée étrangère pour une autre, sous l'ancien régime ils ne concernaient plus que les provinces du Languedoc, Provence, Lyonnais, Dauphiné, Foix, Comminges et Armagnac et variaient selon l'origine et la destination des marchandises :
La foraine était levée :
* sur les marchandises et bestiaux sortant du Languedoc pour la Provence, le Dauphiné, le Comtat Venaissin et les pays étrangers,
* mais ne se levaient pas sur les marchandises sortant du Languedoc à destination du Rouergue, du Quercy et de l'Auvergne (considérés comme faisant partie du Languedoc), ni du Lyonnais.

Le Lyonnais appliquait également des tarifs douaniers compliqués :
* De Lyon jusqu'en Bresse et Bugey : application du rêve (mais pas de foraine)
* De Lyon jusqu'en Franche Comté : application de la foraine (mais pas de rêve)
* De Lyon jusqu'en Suisse, Allemagne, Savoie, Piémont : application de la foraine (mais pas de rêve)
* De Lyon jusqu'en Dauphiné, Provence et Comtat Venaissin : application du rêve (mais pas de foraine)
* De Lyon jusqu'en Bourgogne, Languedoc et Auvergne : pas de droits de traite.
* De Provence en Dauphiné : perception de la foraine
* Du Dauphiné en Provence et Languedoc : pas de droits de traite.
Et pour encore compliquer les choses, les tarifs étaient tous différents seulement régis par l'usage.
Les foires de Lyon, Beaucaire et la ville d'Arles étaient exemptées de foraine.

   

Forains

 

Marchands qui viennent aux foires des autres villes, ou tout membre d’une corporation qui exerce en dehors de son lieu d’origine. Parfois synonyme de horsain.

   
Force (maisons de)
  Maisons de correction pour "ceux qui ont essuyé des procès pour des crimes, mais contre lesquels il ne s'est point trouvé de preuves suffisantes pour les condamner" ou pour les gens détenus par lettres de cachet. Elles étaient nombreuses : A Paris : Bicêtre, Charenton, la Bastille, le Château de Vincennes pour les hommes, Ste Pélagie, la Salpêtrière, les Madelonnettes pour les femmes. (La Bastille était davantage une maison de force qu'une prison)
Au For-l'évêque, (ancien siège de la juridiction de l'évêque de Paris) devenu prison royale en 1674, étaient surtout détenus les prisonniers pour dettes et les comédiens que les autorités voulaient punir.
   
Forêts
 

Les espaces boisés, élément vital de la vie sous l'ancien régime dépendaient de la grande ordonnance des eaux & forêts établie par Colbert en 1669 visant à les protéger. Un quart des forêts devait être destiné à croître en haute futaie (être maintenu jusqu'à la 120e année) tandis que les trois quarts restants étaient organisés en coupes (compartiments de forme allongée. Lorsque le dernier vient d'être vidé, le premier va l'être bientôt puisque atteignant son âge d'exploitation de 20 ou 25 ans ; les peuplements sont donc exploités sur un mode cyclique qui facilite la régénération naturelle ou assistée à partir de la fin du 18e siècle.
L'idéal aurait voulu que la parcelle déboisée suffise aux besoins domestiques de l'année mais c'était rarement le cas et les habitants devaient alors économiser le bois jusqu'à exploitation de la coupe suivante.
D'autre part, la consommation domestique n'étant pas la seule concernée, cette méthode n'a pas véritablement arrêté la dévastation des forêts françaises : la hausse du coût des denrées alimentaires du 18e siècle aggravée par l'établissement de forges, grosses consommatrices en bois eut pour conséquence de nombreux déboisements excessifs.

   
Forges
 

Les forges, apparues dès le moyen-âge et très grosses consommatrices en bois se multiplient dès le 16e siècle. Sous François Ier, l'on en recense presque 500 et les "maîtres des forges" commencent un peu partout à se retrouver en haut de l'échelle sociale.
La forge, installée au bord d'une rivière là où le bois était disponible en grandes quantités se décomposait en 3 ateliers distincts :
* le haut fourneau pour la production de la fonte
* la forge pour sa transformation en fer
* la fonderie pour découper le fer en fonction des besoins de consommation
Chaque année, la forge produisait entre 200 à 250 tonnes de fonte pour une consommation d'environ 90 hectares de bois et les 13 millions d'hectares de forêt du 16e siècle se sont réduits à 6 millions en 1825. Depuis François Ier, les rois ont successivement pris des mesures conservatoires à l'égard des forêts visant à protéger les forêts existantes et futures mais c'est Colbert avec sa grande loi des Eaux et forêts qui prit les mesures les plus décisives. (voir aussi futaie & sidérurgie)

     
Forléal
 

Dans les pays de langue d'oc, les forléaux sont des mercuriales qui donnent le cours légal des denrées

   
Formariage
 

C'est le mariage qu'un serf pouvait contracter en dehors de sa seigneurie, ou avec une personne d'une autre condition que la sienne. Le serf, moyennant un "droit de formariage », "demandait" l'autorisation de se marier à son seigneur.

   

Fort denier

  La plus petite pièce en circulation étant le liard (équivalent à 3 deniers), toute somme inférieure due au roi, devait se payer à cette valeur.
   

Fouage

 

Droit dû au roi ou à un seigneur sur chaque feu, maison ou famille. En quelque sorte l'ancêtre de taille, depuis que qu'il devint perpétuel sous Charles VII.
En quelques endroits, il s'agit du droit de ramasser du bois de chauffage

   
Fouet
 

Peine prononcée contre des personnes de basse condition, souvent des femmes car les hommes étaient envoyés aux galères. Le fouet se donnait par le bourreau sur la place publique.

   
Four banal
 

Propriété du seigneur souvent affermée à des boulangers appelés "fourniers".

   
Fourches patibulaires
 

Piliers auxquels étaient pendus les condamnés à la potence. Les fourches patibulaires étaient une marque de haute justice, même si elles ont parfois été usurpées.
En Anjou et Touraine, la coutume voulait que les Comtes aient 6 piliers, les barons 4 et les châtelains 2.

   
Fournage
 

Droit seigneurial payé pour utiliser le four banal collectif qui se trouvait dans les villages. En ville, des "fourniers" (boulangers) affermaient le four et l'usager leur laissait le fournage souvent équivalent à 1/16e de la pâte ou à une miche sur 24. Les campagnards pouvaient avoir un four chez eux, mais dans ce cas, le seigneur faisait payer un droit au feu en récompense de la permission concédée.

   
Fournissement
  Approvisionnement en sel des greniers de grande gabelle.
   
Fourniture
 

Approvisionnement en sel des greniers de petite gabelle

   
Fourrages
  Lorsque le royaume ne pouvait subvenir à tous les besoins de ses troupes une taxe spéciale était levée appelée "fourrages". Il était alors d'usage que le roi participe à concurrence de 5 sols par ration, le solde étant payé par la province où les troupes stationnaient.
     
Fourrier
 

Officier qui marque les logis pour le Roi, & toute sa Cour, quand il voyage. Les Fourriers sont au-dessous des Maréchaux des logis. On est fort incommodé en suivant la Cour, quand on n'est point logé par Fourriers. Il y a des Fourriers du Corps, des Fourriers de la Maison, & des Fourriers ordinaires.
Ce mot est dérivé de l'Allemand furirer, & de fuhren, qui signifie, conduire.
Il y a aussi des Fourriers dans les Compagnies des gens de guerre, & qu'on nomme dans la Cavalerie Maréchaux des logis.

     
Fourrière
 

Nom d'un des Offices de la Maison du Roi. Lieu destiné à serrer le bois de chauffage dans la Maison du Roi ou des Princes, & où s'en fait la distribution. Il y a un Chef de fourrière, & autres Officiers qui servent dans la Maison du Roi

     
Franc-alleu
 

L'alleutier disposait de sa terre en pleine propriété et pouvait en faire ce que bon lui semblait sans la moindre contrainte quant aux charges et obligations féodales.. Le droit de propriété y était absolu (par opposition au fief ou à la censive).
Les évolutions du régime féodal entraînairent une très nette diminution du nombre d'alleux en France, mais dans certaines régions et notamment en Basse Auvergne, les alleux représentaient encore au 18e siècle, jusqu'à 30 % des terres. Localement ils pouvaient même être majoritaires, la France allodiale couvrant presque tout le sud (sauf Provence et Guyenne) et l'est du royaume. Ailleurs, ils étaient très rares, voire inexistants car proscrits dans les coutumes régionales.
Si les seigneurs tentèrent souvent d'accaparer ces terres libres sans toujours y parvenir, le roi y parvint en 1629, en décidant qu'en l'absence de titres, "tous les héritages ne relevant d'autres seigneurs étaient censés relever du roi"

   
Franc-fief 
  Droit payé au roi exigé d’un roturier qui faisait l’acquisition d’un héritage noble ou féodal. Il était égal à la valeur d'une année de revenus versée tous les 20 ans. Jusqu'en 1771 certains pays étaient exempts du droit de franc-fief : le Perche, Chartres, Orléans, Angers, Abbeville mais à cette date le roi révoqua cette exemption et il s'appliqua dans tout le royaume. En Artois et en Franche-Comté il n'était payable qu'une seule fois alors que partout ailleurs il s'appliquait également à toute transmission.
   
Franchise
  Privilège, exemption, accordée à certaines personnes ou collectivités déterminée par les lois et règlements
   

Franc-salé

  Privilège très envié qui autorisait à se fournir en sel directement au grenier sans passer par les collecteurs. Le prix étant réduit, l'économie ainsi réalisée était loin d'être négligeable.
   

Frèches

 

Terme en usage dans l'Anjou pour désigner des rentes solidaires, les plus détestées de toutes car elles entraînaient constamment des difficultés entre "confrécheurs".

   
Frérèche
  Communauté qui rassemblait une famille au sens large du terme (parents, enfants, frères, soeurs, cousins....) ou une association contractuelle d'individus vivant sous le même toit avec pour objectif de tirer leurs moyens de subsistance d'une exploitation agricole.
     
Froment
 

Le froment, lorsqu’il ne qualifiait pas les grains de blé séparés de la tige après battage, était, vers 1760, l’avoine fourragère appelée aussi "avoine élevée"

   
Fumage
 

Droit seigneurial consistant généralement à prélever quelques boisseaux d'avoine sur chaque habitant faisant feu et fumée

     
Futaie
  Sous l'ancien régime la futaie se définit en fonction de l'âge du bois. Elle est
* haute à 100 ans au XVIe siècle, 120 ans au XVIIe siècle, plus encore au XVIIIe siècle
* moyenne entre 80 et 100 ans
* basse entre 50 et 80
et à partir du XVIIe siècle, la réglementation concerne aussi bien le domaine du roi que les forêts privées.
(voir aussi Eaux et forêts)