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Obédience
  Etat de dépendance par rapport à un supérieur ecclésiastique.
   

Obédience (pays d')

 

Provinces réunies à la France après la signature du concordat de 1516 (Bretagne, Franche-Comté, Alsace, Artois, Lorraine, Flandre, 3 évêchés...). La nomination aux bénéfices est accordée au pape lorsqu'ils vaquent pendant les "8 mois du pape" (les 2 premiers mois de chaque trimestre) et les collateurs ordinaires nommaient aux bénéfices vaquant en mars, juin, septembre et décembre.

   

Obligation

 

Acte par lequel un emprunteur reconnaît devoir à un créancier une somme d'argent. Les modalités de paiement sont mentionnées. Reconnaissance de dettes souvent à court terme

   

Obituaire

 

Registre renfermant les noms des morts le jour de leur sépulture permettant de célébrer les messes anniversaires pour le repos de l'âme du défunt.

   

Oblation

 

Offrir un enfant à l'Eglise et à la protection de Dieu au lieu de l'abandonner dans la rue

   
Octroi
 

Droits levés par certaines municipalités sur les marchandises de consommation locale (boissons, bétail à pied fourché, suif, chandelle, bois et matériaux de construction, parfois le blé et la farine...) Si à l'origine, ils étaient perçus au profit des communautés urbaines sur autorisation du roi, ce dernier, confronté aux besoins de l'état en argent frais, ne tarda pas à se les approprier : en 1647 le doublement des octrois collectés par les fermiers est décidé. Ils en reversent ensuite 50 % aux municipalités.
Les droits les plus importants sont prélevés sur le vin, ceux sur l'abattage des animaux arrivant en seconde position.
Les villes, considérant qu'ils freinaient le commerce n'aimaient pas les droits d'octrois et répugnaient à en créer de nouveaux d'autant plus que la fraude était considérable et que trop de privilèges étaient accordés à certains bourgeois et nobles.

   
Office
 

Sous l'ancien régime, les fonctions publiques étaient établies soit :
* par commission pour les plus importantes (intendant, secrétaires d'état...)
* exercées en titre d'offices, propriété héréditaire de son détenteur sous réserve qu'il acquitte les taxes correspondantes
Ces offices, judiciaires, de finance, municipaux, commerciaux.... devinrent extrèmement nombreux et leur vente la source de revenus la plus importante du gouvernement. Ils eurent également pour conséquence de priver l'état du pouvoir de recruter lui-même ses fonctionnaires et de développer bien au-delà du nécessaire le fonctionnariat bien français que l'on connaît aujourd'hui. A la fin de l'ancien régime ils représentaient environ 98 % des charges de justice, 80 % de celles de finance.
Dès le 16e siècle, les états commencent à se plaindre de la multiplication des offices (Henri III, par exemple, crée des vendeurs de marée, des contrôleurs de foin....) mais rien n'arrêtera l'invasion surtout pendant les guerres où les besoins d'argent étaient particulièrement élevés ; toute l'ingéniosité fiscale se déploie alors et double, voire triple les offices existants. Parfois, sous Louis XIII et Louis XIV, des lots entiers seront vendus en gros à des sous-traitants, qui les revendront au détail. On voit apparaître des dizaines de fonctions absurdes et inutiles et le pays se remplit de parasites vivant aux dépens des véritables travailleurs. Municipalités et ports ont été parmi les principales victimes et l'on trouvait dans ces derniers des visiteurs de foin, vendeurs de porcs, langueyeurs de porcs, vendeurs de vin, jaugeurs de vin, rouleurs de tonneaux, contrôleurs de poissons, essayeurs-visiteurs d'eau-de-vie, contrôleurs de beurre et fromage, vendeurs d'huîtres et d'écailles.... rien qu'à Paris, de 1689 à 1715, 2460 offices furent créés dans les ports et halles.
Parfois, certains offices ne seront créés que dans le seul but d'en vendre l'abolition et tout était mis en oeuvre des promesses jusqu'aux menaces pour trouver acquéreur. Au 17e et début 18e, ce ne fut pas difficile. Il fut dit "Toutes les fois que le roi créa un office, Dieu créa un sot pour l'acheter" mais sur la fin du 18e siècle la vente devint difficile voire même impossible : leur surnombre, le manque de parole et les pratiques douteuses du gouvernement, comme par exemple l'augmentation de gages, firent que leur intérêt déclina.
Ces offices constituaient une part non négligeable de la fortune des particuliers et ils furent rapidement considérés comme des biens immeubles susceptibles d'être achétés et vendus, mais également hypothéqués ou cédés par succession...

   
Official 
 

Juge ecclésiastique délégué par l'évêque pour exercer la juridiction contentieuse

   

Officialité

 

Tribunal ecclésiastique, notamment concerné par les ruptures de promesses de mariage. L'étendue de cette juridiction n'a cessé de diminuer au profit de la justice royale et sous l'ancien régime elle ne s'exerçait plus guère que sur les causes purement spirituelles.

   

Officier 

 

Tout titulaire d'un office civil, d'une charge militaire ou d'un grade.

   

Ondoiement

 

Baptême effectué en l'absence d'un prêtre, généralement par la sage-femme. (l'ondoiement est autorisé toutes les fois qu'un enfant est en danger de mort. Si le danger presse, toute personne, catholique ou non, peut ondoyer, c'est-à-dire verser de l'eau sur le haut du front et dire "je te baptise au nom du père, du Fils et du Saint Esprit". Les cérémonies dites accessoires viennent compléter ensuite le plus tôt possible l'ondoiement si l'enfant survit.)

   
Ordonnance
 

Au 16e et 17e siècle, acte royal arrêtant des dispositions réglementaires de portée générale, spécialement en matière de police. A partir du milieu du 17e siècle, l'ordonnance ne concerne le plus souvent qu'une seule matière ex : sur les eaux et forêts, le commerce, la marine...

     
Ordonnance de comptant
  Ordre de paiement signé par le roi et adressé à un comptable.
   

Ouvriers (livre des)

 

Livre dans lequel on note les salaires, mais aussi le travail confié aux ouvriers