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Thèmes A B C D E F G H IJK L M N O PQ R S T UV WXYZ |
Droit seigneurial autorisant le seigneur à prélever une part du miel produit dans les ruches se trouvant sur son domaine |
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En Vivarais, droit de prendre de l'eau dans un cours d'eau | ||
Droit seigneurial de mutation au seigneur (surtout usité en Guyenne & Languedoc ) à sa mort ou à celle du censitaire qui pouvait consister en le double des fruits d'une année (en argent ou en nature). Toujours en Languedoc, on appelle également "acapte" un bail à cens perpétuel dans lequel le défricheur moyennant un droit d'entrée et un cens symbolique acquérait la possession quasi définitive des terres. Le bail était généralement accompagné d'une autorisation de planter, notamment de la vigne. |
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Droit dû à quelques seigneurs ecclésiastiques les autorisant à réclamer à la mort de leur censitaire un droit extraordinaire du 12ème de la valeur de l'objet donné à cens. | ||
Acte
d'habitation |
En vigueur dans certaines provinces, notamment dans le sud. Il s'agit pour un seigneur dont les terres ont été désertées suite à une crise, de "recruter" de nouveaux habitants en passant avec eux un contrat devant notaire précisant droits et devoirs de chacune des deux parties. | |
Droit seigneurial sur les boissons et certaines denrées vendues dans les tavernes. | ||
Droit seigneurial qui permettait au seigneur de se faire donner une certaine quantité de vin, bière... lors de la mise en perce d'un tonneau avant que le débitant ne puisse le vendre. synonyme de jallage. | ||
Droit d'usage consistant à faire pâturer les bêtes dans la forêt seigneuriale. Surtout en usage en Provence & Languedoc. (= afforestament en Béarn) | ||
Droit d'usage concédé par le seigneur de prendre du bois mort pour le chauffage dans une forêt lui appartenant | ||
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Nom donné, principalement en Provence à l'opération qui consistait à fixer pour chaque viguerie ou communauté son nombre de feux, c'est-à-dire d'unités imposables devant servir de base à l'impôt. | |
Droit seigneurial imprescriptible, comparable au champart, et payable en nature | ||
Droit payé sur l'utilisation des eaux courantes pour les prés et les moulins | ||
Rétribution en grains que chaque métairie versait au forgeron en Armagnac et Lomagne. Pour une métairie d'une paire de bufs, ce droit s'élevait à un demi sac de grains par an. En Bigorre, ce droit était appelé Lauze. | ||
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Afin d'éviter le démembrement des fiefs lors des successions réglées à parts égales entre les différents héritiers, il s'est établi, dans les pays de droit coutumier, un droit d'aînesse qui attribuait au fils ainé (au détriment des cadets et des filles) une part importante de l'héritage paternel et maternel. Selon les régions, règles et quotités étaient différentes. | |
Rente seigneuriale qui correspond à l'ancien droit de gîte que le seigneur et sa suite pouvait exercer chez ses vassaux. | ||
Sorte de juge de paix destiné à apaiser les querelles à Lille et Valenciennes. A Lille, les curés des 4 plus anciennes paroisses les élisaient tandis qu'à Valenciennes, ils étaient nommés par un magistrat de la ville. |
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Terme provincial désignant les corvées dues au seigneur. Dans la Marche, il s'agissait des journées de travail du métier de chaque mainmortable ou de charrois. | ||
Dans les communautés
d'habitants ou paroisses, l'asséeur était chargé d'établir
le rôle de taille tandis que
le collecteur en faisait la levée.
Les deux fonctions ont été réunies en 1600. La tâche était peu convoitée car l'asséeur, en déterminant "qui devait payer quoi" devait ménager les intérêts des uns et des autres : faire payer les riches le conduisait souvent à se heurter à leur vindicte (ils refusaient d'être lourdement imposés) mais en contrepartie il devait davantage taxer les pauvres qui se retournaient contre lui. |
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A ne pas confondre avec les Etats
provinciaux. Les assemblées provinciales ont été
créées vers la fin de l'ancien régime dans toutes
les provinces autres que les Pays d'Etats
afin, d'une part, répondre aux critiques adressées aux intendants
en matière de répartition d'impôts et d'autre part,
pour palier au manque d'assemblées représentatives au niveau
des généralités. |
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En Bourgogne, titre écrit qui assure la propriété d'une censive. mais également marque faite par le gruyer des bois délivrés à l'usager. | ||
* Base sur laquelle l'impôt est calculé.
* Assemblées représentatives diocésaines en Languedoc qui répartissaient la charge de limpôt fixé par les Etats provinciaux. |
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En Champagne, impôt sur les vins qui voyageaient par eau | ||
En Languedoc, livre dans lequel on décrit les propriétés terriennes | ||
Droit pour la couronne ou pour un seigneur haut justicier de réclamer les avoirs des étrangers morts sur le sol français. Constituant un frein au commerce et à l'investissement étranger des assouplissements se sont mis en place pour certaines catégories de personnes (marchands fréquentant les foires de Lyon et de Champagne, soldats étrangers au service de la France, ouvriers étrangers travaillant en France, provinces frontalières) mais lors de son abolition en août 1790 il avait en fait presque complètement disparu. | ||
Dans le Beaufortain (Savoie), redevance annuelle consistant en une part de production fromagère en contrepartie de la jouissance d'un alpage. | ||
A Orléans, droit d'Aides sur les vins | ||
L'aveu est l'acte par lequel un vassal reconnait
tenir de son seigneur des fiefs, terres
ou droits divers. Le dénombrement est la description de ces biens, contrôlé par le seigneur, mais ensuite vérifié par la Cour des Comptes. |
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Bailleur |
Petit officier établi dans les halles de la ville d'Amiens pour lever & fournir aux marchands & fabriquans des Tables dont ils ont besoin pour placer leurs marchandises. Son droit est d'un sol par chaque marchand. | |
Décisions de simple police ordonnées par le seigneur haut-justicier ; elles peuvent concerner les moissons, les vendanges, la pêche, la chasse, l'hygiène, l'éclairage |
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Droits payés au seigneur local ou à
la communauté pour l'usage obligatoire et public d'un instrument
ou d'un bâtiment ne relevant que de lui (le moulin,
le pressoir, le four...). Le seigneur quant à lui se devait de les
entretenir ainsi que les chemins y conduisant. En Bretagne, la construction de moulins était interdite sur des terres roturières et un droit de vent permettait la construction tandis qu'en Normandie il était impossible de construire un moulin à eau au bord d'une rivière si les deux bords de la rivière n'étaient pas dans le même fief. Les sujets astreints à un moulin étaient les "banniers" ou les "moutaux" et se vendaient avec le moulin. Les banalités comptaient parmi les droits seigneuriaux les plus détestés. Les taxes se prélevaient au moulin sur le blé à moudre et la farine (souvent 1/24e de la farine) et les meuniers étant souvent lents ou malhonnêtes, les villageois se plaignaient d'être volés tant sur la quantité que la qualité. Les banalités n'existaient pas partout car plusieurs coutumes en dispensaient. En quelques endroits, les habitants étaient "abonnés" (en payant une rente annuelle par feu), et allaient moudre, cuire, presser où bon leur semblait, le seigneur étant également déchargé de ses obligations d'entretien (Guyenne, Lorraine et en quelques endroits de Provence). La banalité restait effective en Bretagne, Bourgogne, Auvergne, Poitou |
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Droit existant dans certaines seigneuries de Bretagne autorisant les seigneurs à vendre leur production de vin et cidre au détail en toute exclusivité avec exemption de tout impôt. Ce droit ne s'appliquait que quelques jours dans l'année. | ||
Droit exclusif reconnu au seigneur qui l'autorise à vendre exclusivement, pendant un certain nombre de jours (environ 1 mois) vin, cidre, sel... de sa production avec exemption de toutes taxes royales. Pendant cette période, les cabaretiers pouvaient vendre leur vin aux seuls étrangers. | ||
D'abord droit féodal,
il se transforma en droit royal perçu au passage des marchandises
à certains endroits, pour l'entretien des chemins, pont ou à
l'entrée des villes. A Paris, il s'agissait d'entretenir le
pavé. Boissons et bestiaux, différemment imposés ne
payaient pas ce droit. A l'origine de ce nom, la barre posée sur le chemin pour marquer le péage. |
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Fraction de la noblesse bretonne qui imposait souvent et bruyamment sa volonté aux Etats provinciaux exerçant ainsi une véritable tyrannie sur le reste de l'assemblée. | |
Dans les villes du Nord, il s'agit d'une tour de ville dans laquelle montaient des gardes pour surveiller les alentours. Une cloche permettait de donner l'alarme. A partir du XIV ° siècle, les beffrois sont munis d'une horloge. | ||
Droit seigneurial que l'on trouve notamment à Albi qui consistait en une redevance en grains acquittée pour chaque bête de labours. | ||
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Droit seigneurial consistant en une redevance d'avoine contre la permission accordée par le seigneur de faire pacager les bêtes dans l'étendue de sa seigneurie une fois les récoltes enlevées. Existait surtout en Bourgogne, Nivernais et Auvergne. | |
Habitant qui possède des privilèges,
le droit de bourgeoisie étant
acquis au bout d'un certain temps de résidence ou après
avoir acquitté une taxe. Sous l'ancien régime, devenir bourgeois
atteste d'un certain niveau de richesse et d'honorabilité tout
en déterminant un certain mode de vie car l y a souvent obligation
de posséder un immeuble dans la ville ou de participer aux charges
communes... |
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Bourgeois qui exercent des profession libérales: avocats, médecins, notaires, procureurs, titulaires de petits et moyens offices | |
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Rentiers occupés à gérer leurs biens fonciers. Ils sont tous propriétaires d'une ou plusieurs maisons en ville, possèdent des terres à blé, vignes, rentes de toutes sortes sur des particuliers ou municipalités | |
Autorité administrative de la ville de
Paris constituée du Prévôt
des Marchands et de 4 échevins
élus par les délégués des bourgeois. Le tribunal jugeait les conflits liés au commerce, à la batellerie et aux voies de navigation mais également les ponts, sources et fontaines, quais, chaussées et fortifications.... les appels étant du ressort du Parlement de Paris. |
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Maisons dans lesquelles les bourgeois vendaient leur propre production vinicole. Ce vin, qui n'avait donc pas été taxé puisque non transporté, représentait un important manque à gagner pour les villes qui cherchaient à restreindre le droit. Lyon avait par exemple essayé d'interdire aux acheteurs d'entrer dans les maisons de ces bourgeois et la vente devait se faire à travers une ouverture pratiquée dans la porte. | |
Cahiers rédigés par les électeurs à
loccasion de la convocation détats
généraux et contenant leurs doléances et leurs
voeux. Rédigés par ordre, il y avait les cahiers du tiers-état,
du clergé et de la noblesse,
mais aussi ceux des corporations qui rédigeaient
les doléances propres à leur activité. Les plus célèbres sont ceux de 1789 qui reflètent souvent de manière pittoresque les idées et désirs du peuple à la veille de la révolution. |
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Droit pour le propriétaire d'une forêt grevée de droits d'usage de s'en réserver une partie en toute propriété abandonnant le reste à la communauté. La seule contrainte était que cette dernière portion soit suffisante pour assurer la subsistance de la communauté. | ||
Sorte de capitation municipale levée en Provence en des circonstances extraordinaires comme la réparation d'une église, d'une horloge... | ||
Taille particulière au Forez levée par les Châtelains du roi sur leurs justiciables. | ||
Magistrats municipaux de Toulouse ainsi nommés car l'hôtel de ville où ils siégeaient s'appelait le "Capitole". Au XVIIIe siècle l'élection des capitouls se faisait par classes : 2 gentilhommes, 2 anciens capitouls, 4 avocats, 8 notaires, médecins, bourgeois ou commerçant. Pour être élu il fallait être né à Toulouse et y être domicilié depuis au moins 10 ans. | ||
* Recueil de chartes contenant la transcription des archives
d'un établissement religieux, d'une ville ou d'une famille établi
pour d'éviter de manipuler les originaux. * Recueil de titres relatifs aux droits temporels d'un monastère, d'une église (ex : cartulaire de l'abbaye de Saint-Amant de Boixe de l'évêque Guillaume de Blaye) Voir chartrier |
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Le propriétaire d'une censive
payait une rente annuelle au seigneur
: le cens, charge réelle accrochée à la terre qui marquait
la dépendance. Ce n'était pas le plus lourd (souvent modique)
mais le plus général des droits
seigneuriaux. Il était la marque essentielle caractérisant
la terre roturière. Perpétuel,
irrachetable, grève tous les tenanciers successifs dune terre.
Il se payait souvent en argent, parfois en mesures de grains, poule, gants... et pour les arrérages, le seigneur passait avant tout autre créancier. Cens et champart, représentaient en quelque sorte le loyer de la terre. |
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Registre ou rouleau dans lequel un propriétaire établit la liste des biens dépendants de son domaine ou de sa seigneurie, avec l'indication des cens et rentes qu'il en doit tirer. | ||
Celui qui devait le cens au seigneur du fief | ||
* Tenure paysanne donnée à
cens par un seigneur. |
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En Artois, l'impôt est réparti
entre les communautés selon le principe des " centièmes
", taxe foncière assise sur un cadastre dressé en 1569
et révisé au 18e siècle. Les centièmes sont
acquittés par tous, y compris le clergé et les nobles. Avec ce revenu, les Etats d'Artois payent le don gratuit, les aides extraordinaires, les fourrages en remplacement des impôts traditionnels (taille, gabelle, aides) qui n'ont pas cours dans la province. |
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Dans de nombreuses provinces cest le plus lourd des droits seigneuriaux : une redevance due au seigneur en nature et proportionnelle à la récolte (entre le tiers et le 20ème de la récolte). Il s'applique aux terres nouvellement défrichées et porte souvent sur les « bleds », vignes, bois, légumes, et arbres fruitiers en étant généralement exemptés. il s'oppose au cens, annuel et fixe, mais constitue avec lui le loyer de la terre. Selon les régions, il porte aussi les noms de terrage, agrier, gerbage, tâche, tasque... La dîme se prélevait avant le champart, Dieu étant le principal seigneur. |
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Transport effectué par chariot pour le compte du seigneur. Compte au nombre des corvées. | ||
Il s'agit d'un acte concédant des franchises, des privilèges, des titres de propriété ou de vente. Pour les familles, les chartes permettent d'apporter la preuve de leurs privilèges et droits sur un bien ou un titre. | ||
Archives seigneuriales. Les actes les plus importants étaient
conservés dans des "layettes",
tandis que certains étaient résumés et rassemblés
dans des cartulaires que l'on consultait plus souvent que les originaux. Des inventaires de chartriers étaient réalisés par les seigneurs qui classaient leurs documents par catégories, lieux, droits.... Aveux, censiers, papiers-terriers se retrouvaient dans ces chartriers. |
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Cinquantenier |
Officier qui exécute les ordres de la Ville, qu'il reçoit
du Quartenier, pour les faire savoir aux Bourgeois. Chaque Quartenier
a sous lui deux Cinquanteniers. |
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Vieille coutume picarde qui empêchait un propriétaire de congédier à volonté un fermier et attribuait à ce dernier un certain droit sur la chose louée. | ||
Privilège de la noblesse jusquen 1789. Le droit de chasse était interdit à tout autre et condamnable à de lourdes peines pouvant aller jusqu'à la mort en cas de récidives. | ||
A l'origine, les châtellenies étaient
des offices ou des commissions
révocables à volonté : des châtelains à
la solde du roi étaient envoyés dans les bourgades les plus
reculées pour y rendre la basse
justice. Plus tard et localement, certains d'entre eux profitèrent
de troubles pour s'approprier la propriété de leur châtellenie
et exercer une haute-justice mais
dans nombre de provinces comme l'Auvergne, le Poitou ou le
Dauphiné, les châtellenies restèrent de simples
offices royaux. C'est ainsi qu'il y eut deux sortes de châtellenies : les unes royales, les autres seigneuriales et l'on se sert indifféremment du titre de Prévôté ou de celui de châtellenie pour parler d'une seigneurie ou justice qui ne relève pas directement de la couronne Les châtellenies disparurent en 1749 avec les vicomtés, vigueries et autres juridictions inférieures établies dans les villes où un bailliage ou sénéchaussée existait. |
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Droit pour les pauvres de ramasser le chaume laissé par les moissonneurs qui s'en servent alors comme fourrage, combustible, couverture pour leur toit... | ||
De "chef mier" ou maison. Nom donné surtout en Poitou à l'aîné des co-héritiers d'un fief chargé de prêter foi et hommage pour tous ses co-héritiers. |
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Redevance annuelle, fixe, semblable à la capitation mais perçue par le seigneur sur les paysans considérés généralement comme des serfs | ||
Jusqu'au XVIIe siècle le cimetière, géré
par le conseil de fabrique était
un lieu ouvert situé dans et autour de l'église, où
les vivants aimaient se retrouver. Peu à peu, le clergé fit
en sorte que le lieu devienne clos et surtout à l'abri des profanations. Au XVIIIe siècle, l'hygiène devient un nouveau critère dont il faut tenir compte, car le manque de place associé au besoin qu'éprouvaient certaines personnes (nobles & notables) à être enterrés dans l'église, font qu'il n'est pas rare de déterrer un corps pour en enterrer un autre. Considérés comme insalubres, certains cimetières furent alors déplacés hors des villes, et en 1776, il devient interdit d'enterrer quelqu'un dans l'église. |
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Dans quelques provinces, redevance en avoine due au seigneur par ses tenanciers sur les censives | ||
Codécimateur |
Terme de Jurisprudence. On appelle Codécimateurs, plusieurs Seigneurs qui perçoivent les dixmes d'une même Paroisse. Les Codécimateurs sont tenus de fournir la portion congrue au Curé qui n'a point de gros, ou un supplément, si le gros ne monte pas à 300. livres, & 150. livres pour un Vicaire, si l'Evêque juge nécessaire qu'il y en ait un. Chaque Codécimateur est tenu solidairement de payer ces sommes, sauf à lui à poursuivre le régalement contre les autres. |
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En principe, le droit d'avoir un colombier n'appartenait qu'aux seigneurs haut-justicier, et en Dauphiné aux nobles. Les volières bâties sur piliers, le bas formant hangar ou étable étaient permises à tout propriétaire d'au moins 50 arpents de terre labourables. Les cahiers de doléances de 1789 sont plein de lamentations sur les dommages faits au récoltes par les pigeons et réclament, pour le moins, qu'ils soient tenus enfermés pendant les semailles. | ||
Mode de tenure Alsacien dans lequel le propriétaire baillait à perpétuité des immeubles répartis entre plusieurs personnes contre une rente et l'obligation de faire juger les différends à propos des fonds concédés par lui-même assisté de tous les preneurs. | ||
Réunion d'un groupe de personnes en corps
auquel on donne la possibilité de discuter, défendre des intérêts
communs, ester en justice, contracter... Il y avait des communautés religieuses, d'arts & métiers, ou d'habitants des villes, bourgs ou villages. L'objet de ces dernières consistait à pouvoir s'assembler en lieu donné pour * délibérer des affaires communes (assurer la police, surveiller les finances de la communautés, exploiter les biens communaux, entretenir les bâtiments publics, assurer l'enseignement... * nommer chaque année maires, échevins, consuls, syndics ou autres officiers selon l'usage du lieu pour administrer les affaires communes, à la différence près que dans le nord le syndic n'était qu'un simple porte-parole des habitants, alors que le consul du sud était un véritable magistrat. * nommer des asséeurs et collecteurs chargés dans les lieux taillables de déterminer l'assiette et d'assurer le recouvrement de la taille, * désigner des messiers et autres préposés pour la garde des moissons, des vignes, & autres fruits... Nombreuses et bien structurées dans l'est et le sud elles étaient investies d'un véritable pouvoir, tandis que dans l'ouest, pays d'habitat dispersé, elles n'avaient pas de véritable autorité et se confondaient souvent avec la paroisse. Le rôle du syndic était alors tenu par le marguillier. |
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Sur le plan financier, la gestion de ces communautés
se révéla être un véritable casse-tête
chinois. Comment percevoir l'argent nécessaire à son entretien
alors que ses habitants, déjà très lourdement imposés
avaient peine à seulement subsister ? Au milieu du XVIIe siècle, pratiquement toutes les communautés d'habitants étaient endettées, parfois très lourdement, à tel point que les intérêts des emprunts ayant servi à payer les intérêts des premiers emprunts restaient impayés.... Colbert par un édit de 1667 tenta de résoudre le problème en contraignant ces communautés à récupérer leurs biens aliénés depuis 1620 (tout en s'engageant à rembourser leurs acquéreurs sous 10 ans). Le taux d'intérêt des emprunts restants fut fixé à 4,17 % et une nouvelle taxe fut prélevée sur les populations. |
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Ancêtre du cadastre propre au sud de la France (pays de taille réelle) qui recense les propriétés foncières et immobilières. On y détaille le nom des contribuables et l'énumération de leurs biens chiffrée. | ||
Droit de traite particulier à Bordeaux et à sa sénéchaussée ainsi nommé en raison du comptable chargé de le percevoir. Il concernait toutes les marchandises importées ou exportées | ||
Sauf-conduit accordé aux marchands qui, moyennant une taxe, bénéficient sur leur itinéraire de la présence à leurs côtés d'une escorte à la solde du seigneur |
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Tribunal de la conservation des privilèges royaux des foires de Lyon : juridiction lyonnaise qui dès le XIVe siècle veillait à la conservation des privilèges des foires et jugeait rapidement sans trop de frais les litiges entre marchands. En 1535, la Conservation est habilitée à procéder aux saisies des biens pour dettes contractées tandis que son ressort est étendu à tout le royaume, les appels étant reçus par le Parlement de Paris. |
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Droit de traite
levé à Bordeaux sur les vins et eaux de vie exportés
par eau. A l'origine de ce droit, les bourgeois et marchands bordelais qui
payaient les frais d'une escorte destinée à garantir la sécurité
des envois. Si l'escorte n'existait plus sous l'ancien régime, les
droits avaient subsistés et s'étaient étendus, outre
le vin, aux prunes, miel et sel à l'entrée, tandis qu'à
la sortie, il concernait en plus des produits précités les
châtaignes, noix, résine et cire. Des bureaux de perception étaient installés à Blaye, Bourg, Langon, Libourne, la Teste de Buch |
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Type d'organisation municipale que l'on retrouve dans le nord de la France. Un serment unit les habitants tandis que des magistrats permanents choisis par les "bourgeois" exercent les droits et privilèges qui font l'objet d'une charte concédée par le seigneur. | ||
Registre public fait par autorité de
la Cour des Aides et ancêtre
du cadastre propre au sud de la France (pays de taille
réelle) qui recense les propriétés foncières
et immobilières. On y détaille, par communauté, le
nom des contribuables et l'énumération de leurs biens chiffrée,
les valeurs, nommées allivrement, étant exprimées
en livres, sols,
deniers et sont . |
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Dans les régions du sud (Nîmes,
Montpellier, Aix, Marseille, Perpignan....), certaines communes, appelées
" Consulats " étaient dirigées par un maire
assisté d'un collège de consuls. Parfois, le terme pouvait s'appliquer à des syndics et officiers de corporations d'arts et métiers. Le terme de consul a également été utilisé pour désigner les juges des tribunaux de commerce institués en 1563 à Toulouse, Bordeaux, Orléans, Tours, Bourges, Angers... leurs membres étant souvent pris parmi les consuls de ces villes, ils le conservèrent dans ce cadre juridique. |
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Notable local qui disposait d'un pouvoir politique
et économique dans sa paroisse. Appartenant à l'aristocratie
locale, le coq de village était souvent gros laboureur, marchand,
fermier-général, maître de poste.... Organisés en dynasties, ils se transmettaient les grandes exploitations agricoles, établissaient leurs enfants dans les cures avoisinantes ou les études de notaires tout en rayonnant souvent au-delà de leur seule paroisse. |
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Prestation en nature (labours, moissons, fenaisons, transports, ramassage bois, réparation clôtures, entretien ) due par les paysans à leur maître pour lexploitation du domaine seigneurial. Coutume ou conventions en réglaient le temps, la durée ou la nature, mais au pire elles allaient jusqu'à 12 jours par an. | ||
Mode de tenure picard similaire à la censive. Le cottier tenait ses terres de manière héréditaire et perpétuelle. Il ne pouvait simplement pas modifier la configuration des bâtiments. Son épouse avait droit à la "vivenotte", plus important que le douaire puisqu'elle disposait de l'héritage sans rendre compte à ses enfants. | ||
Tribunal situé à Toulouse jugeant en premier ressort les litiges relatifs à l'exécution des contrats | ||
Usages et pratiques juridiques qui s'appliquaient
à tous les domaines de la vie quotidienne et qui avec le temps, ont
pris force de loi. On distinguait les pays de droit
coutumier et les pays de droit écrit
(ou droit romain) les premiers plutôt situés au nord et les
seconds au sud. En fait, cette limite n'était pas tout à fait
aussi rigide car des pays de droit écrit connaissaient des coutumes
(Bordeaux se référait d'abord à la coutume bordelaise,
aux coutumes voisines et au droit naturel avant d'en arriver au droit romain)
tout comme les provinces du nord de la France se référaient
au droit romain en cas de lacunes ou d'obscurité dans une coutume
locale. Parfois, c'était la coutume de Paris qui faisait foi. La rédaction de ces coutumes fut entreprise dès le 13e siècle pour être rendue obligatoire en 1454 mais il fallut attendre le milieu du 16e siècle pour que la tâche fut à peu près réalisée. Bien souvent les rois (Louis XI, Louis XIV....) ont tenté de les uniformiser mais ils se sont généralement laissé décourager par leur masse énorme, leur obscurité et les réticences de certaines provinces peu disposées à modifier leurs usages. Malgré tout, plus de 60 coutumes générales et environ 300 locales furent rédigées au cours de cette période même si l'unification tant espérée n'eut jamais lieu. |
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Droit seigneurial
d'un dixième dû au seigneur pour la vente de bois relevant
de sa seigneurie. Parfois,on lui devait le tiers du prix de vente, le danger
étant en sus. En d'autres lieux, le tiers existait sans le danger,
ou le danger sans le tiers. En Normandie, tiers et danger étaient au profit du roi. |
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Lieu où il est interdit de pénétrer et de chasser. | ||
Partager un fief en plusieurs parts dont chacune aura les mêmes devoirs envers le seigneur. |
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Droit de traite de 1 denier pour livre de la valeur des marchandises transportées sur le Rhône depuis le Vivarais. | ||
Comptage des habitants dun lieu. Le dénombrement de feux est un document qui contient l'état nominatif des chefs de famille (ou de foyers) d'une localité donnée en vue | ||
Vieille coutume picarde qui empêchait un propriétaire de congédier à volonté un fermier et attribuait à ce dernier une certain droit sur la chose louée. | ||
Droit pour le seigneur de recueillir les successions de ceux qui mouraient sans héritiers. Le droit attribuait généralement les immeubles au seigneur haut justicier et les meubles au seigneur local. Quelques coutumes, comme en Anjou ou dans le Maine considéraient comme succession en déshérence celle où les héritiers se situaient dans la ligne conjointe. | ||
Division de la généralité en Pays d'Etats. | ||
Territoire relevant d'une seigneurie souvent employé pour désigner des héritages roturiers dépendant de cette seigneurie. | ||
Sous l'ancien régime, s'applique au Conseil de la noblesse de la Basse-Alsace, siégeant à Strasbourg qui connaissait les affaires des gentilshommes avec appel au Conseil souverain de Colmar. | ||
Taxes sur le clergé
et les Etats provinciaux. Le
clergé considérait qu'il était exempt de toute contribution
aux charges de l'état par droit divin. S'il y participait, ce n'était
que par sa propre volonté et non par obligation. De même, les Assemblées des pays d'Etat considéraient que leur contribution aux charges de l'Etat n'était qu'un don bénévole qu'ils étaient libres de refuser. C'est ainsi qu'est né le terme de "don gratuit" qui s'appliquait aux sommes que les assemblées ecclésiastiques et les pays d'état ne manquaient jamais de voter pour le roi. D'ailleurs, chaque fois que des Etats tentèrent de s'en affranchir comme le Languedoc en 1632 la répression ne tarda pas : le pouvoir royal ne tolérait l'indépendance des états qu'à la condition que ses finances n'en souffrent pas. |
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Droit essentiellement d'entrée d'abord établi sur les étoffes de soie, d'or et d'argent en provenance de l'étranger pour protéger la manufacture lyonnaise. Il s'étendit peu à peu à toutes les marchandises arrivant de l'étranger puis à celles en provenance du Languedoc, Provence et Dauphiné. Les bureaux des douanes lyonnaises se multiplièrent tant et si bien, qu'au début du 17e siècle on en comptait 167. | ||
A l'origine simple péage
établi en 1595 sur le Rhône, elle s'agrandit pour devenir
selon Colbert, la plus grande charge
commerciale en terme de nombre de bureaux : il y en eut jusque dans l'Auvergne,
le Forez, le Beaujolais, la Bresse et le Bugey,
110 autour du Dauphiné, 28 autour de Lyon, et même
6 en Provence. Contrairement à la douane de Lyon qui n'était qu'un droit d'entrée, la douane de Valence se levait en général sur toutes les marchandises entrant, sortant, ou traversant le Dauphiné, aussi bien par voie de terre que fluviale. |
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Privilège de la noblesse
jusquen 1789. Le droit de chasse était interdit à tout
autre et condamnable à de lourdes peines pouvant aller jusqu'à
la mort en cas de récidives. Sur les rivières non navigables les seigneurs avaient un monopole équivalent à la vente d'un permis de pêche, mais les décisions quant aux périodes de pêche ou aux outils autorisés relevaient des Eaux & Forêts. |
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Droits rélevés par le seigneur sur
ses vassaux ou paysans censitaires.
Ils étaient de toute nature, rentes, services, pouvoirs de commandement,
monopoles, privilèges & honneurs... Acapte,
bordelage, banvin,
cens, champart,
lods & ventes, corvée,
banalités
étaient
des droits seigneuriaux et pesaient très inégalement suivant
les provinces (env 25 % en Bourgogne contre seulement 1 à
2 % en Languedoc). Certains de ces droits sont annuels, d'autres ne se prélèvent que ponctuellement. L'abonnement remplaçait parfois des redevances variables par des sommes fixes et souvent inférieures. |
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Parmi les droits sur le fief on trouve la foi
et l'hommage, cérémonials
dus par le vassal à son souverain, la garde
seigneuriale pour un vassal mineur, la commise (confiscation du fief
en cas de félonie du vassal) Si à l'origine le fief ne rapportait au seigneur que l'assurance d'une aide, peu à peu de nouveaux droits en ont fait une source de profits ; l'alberge en fait partie, mais également les droits de mutation à chaque changement de seigneur ou de vassal : * le rachat ou relief : si certaines coutumes (Amiens, Artois, Vexin, Anjou, Poitou, Bretagne) appliquaient ce droit à la succession directe, il ne touchait en général que les successions collatérales. En principe, ce rachat s'élevait à environ une année de revenus * le retrait féodal * le quint équivalent à 1/5 du prix perçu par le seigneur direct au moment de la vente du fief * le guet * droit d'épaves : selon le principe de "tout ce qui n'appartient à personne appartient au seigneur" (une vache égarée, des débris échoués sur une plage.... * le service d'ost, fut remplacé par une rente que le seigneur percevait sur ses vassaux... |
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* les lods & ventes
acquittés sur les successions (=treizième
en Normandie) * droit de déshérence * Au décès du censitaire, le droit de meilleur catel permettait au seigneur de choisir le meilleur meuble de la succession * la mort du seigneur ou du censitaire entraînait le paiement de l'acapte * l'accordement en Berry pour toute mutation d'héritages censuels autres qu'en ligne directe * l'essogne et l'exporle qui n'étaient que de modiques droits d'entrée * le lauret (Marseille) * l'épingle appelée drouille en Bugey, Bresse et Forez * droit de civerage * tiers lods en Dauphiné, Forez et Lyonnais ... |
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* Tous nouveaux mariés doivent différents
devoirs et redevances à leur seigneur (julie, mestriquet, pelotte,
noçage...) * Les nouveaux bourgeois d'une ville payaient un droit de bourgeoisie qui se partageait souvent entre le seigneur et la communauté * différentes redevances touchaient les chefs de foyer : fouage, fumage, feu croissant et vacant * droit de batardise * droit d'aubaine * droit d'indire * droit de chevage * droit de formariage * droit de souage * droit de capitainage (Forez) * droit de faitage * droit de monéage ... |
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La communauté
devait parfois une rente au seigneur des
lieux, acquittée pour l'ensemble de ses membres et des cens
pour la propriété des communaux
: blairie, C'est également le igneur qui autorisait les fêtes, nommait les officiers, réglementaient les usages, fixait les dates des travaux des champs... * droit de cantonnement * droit d'herbage * droit de chaumage ... |
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Les laboureurs de la seigneurie en plus du champart
(= terrage dans le Berry), devaient
rentes et corvées fixées en fonction de l'importance de leur
exploitation : bladage, rente sur toutes
les bêtes d'un cheptel, abeillage. * droit de tierce * droit de messerie * droit de vinage * droit de grappillage * droit de gambage * droit de glanage * droit de fromagieu (un fromage payé par les éleveurs de brebis) * droit d'ovieu (payable en oeufs) * droit de pailleu * droit de poivrieu (payable en poivre) ... |
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Les censitaires étaient
tenus d'effectuer des corvées
pour le compte du seigneur (= arbans)
et ces services gratuits pouvaient être des travaux des champs, des
transports (= charrois), l'entretien
de la vigne (= vinade), l'entretien
des possessions immobilières du seigneur (= bohade), du jardinage... Ces corvées pouvaient représenter une dizaine de jours par an et les laboureurs en devaient davantage que les manouvriers. Nourris, les corvéables devaient pouvoir rentrer chez eux le soir. ... |
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Entraient dans cette catégorie toutes les banalités,
obligeant tous les habitants de la communauté
à utiliser les outils, la contrepartie étant pour le seigneur
d'en assurer le libre-accès et l'entretien. * droit de fournage ou de mouture * droit de moult (en plus de la redevance destinée au meunier) Mais aussi les droits d'usage que les villageois avaient sur les terres de la seigneurie : Les bêtes pâturaient contre rétribution : la blairie (surtout en Bourgogne, Nivernais, Auvergne), le pasnage, la glandée, l'herbage (Picardie), paquéage, préage (Touraine),dont l'importance était fonction de la taille du troupeau ou encore le droit de triage. Les villageois pouvaient aussi avoir le droit de prélever sur les terres de leur seigneur bois, chaume... pour leur usage personnel. Parmi ces droits : * droit de marronnage * droit de naisage * droit de chaumage * droit d'affouage * corvée de la Pentecôte (Seigneurie de Louvois en Champagne) : les habitants pouvaient abattre et enlever autant de bois qu'ils le pouvaient depuis le soleil levant jusqu'à midi Parfois, le seigneur préférait recevoir un droit annuel pour l'ensemble de ces usages dans les bois communautaires. * droit de chasse et pêche ... |
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En contrepartie de l'entretien des chemins, ponts,
bacs et espaces verts les seigneurs prélevaient des droits de passage
: * barrage, pontenage (au passage d'un pont), travers (pour montrer que le droit est du en passant "à travers" a terre du seigneur, passage, tonlieu, charnage, péage, trépas, rouage, bac * droit de pulvérage ... |
||
Ces droits
se partageaient entre ceux liés à la vente de la production
seigneuriale qui bénéficiait de privilèges comme
pour le banvin ou ceux liés
aux foires et marchés que le
seigneur haut justicier autorisaient.
Parfois si ces foires étaient franches, c'est à dire que
si l'on ne payait pas de taxes royales sur les marchandises vendues, les
seigneurs eux, continuaient à lever différentes taxes qui
se décomposaient en : |
||
Droits d'églises, proportionnels au
rang du seigneur.Tous les personnages d'importance et autres coqs
de village rivalisaient pour obtenir ces prééminences
d'église : Droits de chasse, tout noble pouvait chasser au fusil avec son chien
mais le seigneur haut justicier organisait de grandes chasses à
courre avec chiens et oiseaux. (le roturier ne pouvait chasser qu'avec
permission à la colle ou au filet - jamais au fusil) Droits de sanction |
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Synonyme d'épingle ou pot de vin en usage dans le Bresse, le Bugey et le Forez. La drouille était une petite rétribution versée à l'agent du seigneur en plus du droit de lods & ventes. | ||
Droit d'octroi sur les vins entrant dans Bordeaux qui constituait l'une des principales recettes de la ville. | ||
T. n.m. Officier qui est élu par les habitans d'une ville pour avoir soin de leurs affaires communes, de l'entretien & de la décoration de la ville. A Paris il y a un Prévôt des Marchands & quatre Echevins. Ils ont un Bureau & une Jurisdiction qui s'étend sur tous les ports, & sur les Marchands de plusieurs marchandises qui y abordent par eau. Ils sont maîtres de la navigation des rivières qui se rendent à Paris. Ils connoissent aussi des rentes constituées sur l'hôtel de ville, & des différends qui naissent pour les rentes, ou entre les payeurs. Ils mettent les taux aux marchandises & denrées, &c. Les appellations en ressortissent au Parlement. Aux autres villes il y a un Maire & des Echevins. On les appelle Consuls en Languedoc, en Provence & en Dauphiné ; Capitouls à Toulouse, & Jurats à Bourdeaux. Anciennement les Echevins étoient Assesseurs & Conseillers des Comtes, & Juges des villes. C'est pourquoi en quelques villes ils s'appellent Pairs, qui est un nom de Juges, Assesseurs, ou Conseillers. Ils jugeoient même seuls les petites causes, & de là vient aussi qu'en plusieurs villes ils ont usurpé le premier degré de Jurisdiction, pour juger les causes légères, & ils ont basse Justice. |
||
Mouvement de clôture des champs visant à passer dune agriculture communautaire (principe des 3 soles : blé, céréale de printemps, orge ou avoine, et jachère pour troupeaux) à une forme individuelle dexploitation au bénéfice des grands propriétaires qui ont cherché à rentabiliser leurs exploitations, et à « clore » leurs terres pour les soustraire aux pratiques communes. A entraîné lélimination progressive des paysans indépendants | ||
En 1695, puis en 1698, deux édits ont institué une école élémentaire dans chaque paroisse placée sous la surveillance du curé. Cette éducation, catholique, visait à enrayer la progression du protestantisme. Ces édits furent inégalement appliqués. | ||
Tout objet trouvé sans que le propriétaire ne soit connu ou débris des naufrages échoués sur la côte. Les épaves appartenaient au seigneur haut justicier de l'endroit où elles étaient trouvées. | ||
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Imposition alsacienne destinée à la construction de digues appelées "épics" qui protégeaient contre les inondations du Rhin. | |
Impôt du Languedoc qui était supposé "équivaloir" aux aides. La province levait à son profit des droits sur la viande, le poisson et le vin en contrepartie de l'attribution au pouvoir royal d'une somme fixe appelée préciput. L'équivalent devint l'une des principales sources de revenus du Languedoc qui l'afferma. Si jusqu'en 1704, l'équivalent ne fut perçu que dans les villes murées après cette date il le fut partout. |
||
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Provinces récemment rattachées
au royaume qui conservent jusqu'à la fin de l'ancien régime
des assemblées représentatives appelées " Etats
provinciaux ", leur conférant un droit de regard sur l'administration
générale et fiscale. Représentant les trois ordres,
les états sont constitués de membres de droit (évêques
et abbés, détenteurs de fiefs,
maires ou consuls)
et de députés élus suivant des procédures très
diverses mais toujours très restrictives. Ni le bas clergé,
ni le monde paysan, ni le petit peuple des villes ne sont représentés
(sauf dans quelques vallées pyrénéennes). La convocation
royale est indispensable aux réunions généralement
annuelles, dirigées par un président (de droit le plus souvent)
et contrôlées par des commissaires royaux (gouverneurs
et intendants à partir du
17e siècle). Les pays d'états étaient les provinces rattachées tardivement au domaine royal : Languedoc, Bourgogne, Provence, Bretagne, Artois, Béarn, Navarre, Cambrésis, Flandre |
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Assemblée des 3 ordres du royaume : clergé, noblesse et tiers état. Avant l'ancien régime, les états généraux n'ont jamais été très populaires et ne se réunissaient qu'en temps de troubles en se montrant toujours parfaitement inutiles. L'échec de 1614 et la longue interruption qui avait suivie avaient encore ajouté à leur déchéance. | ||
Assemblée régulière des 3 ordres dans les pays d'états (Bretagne, Languedoc, Bourgogne, Dauphiné et Provence) habilitée à prendre des décisions administratives et fiscales, l'une de leurs principales attributions était le vote de l'impôt. Ils en assuraient la levée, l'administration et l'emploi. Tout au long de l'ancien régime, le roi tenta de réduire leur nombre et leur pouvoir. |
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Membre du conseil de fabrique d'une paroisse. Il est chargé de l'administration des revenus et des dépenses (la fabrique étant tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et revenus attachés à son entretien, l'argenterie, les ornements, etc...) | ||
Association dont les membres sont généralement élus chargée de gérer les biens paroissiaux. À l'origine les fabriques étaient composées de membres du clergé (marguilliers) mais par la suite les fabriciens furent des laïques élus par les paroissiens. | ||
Droit seigneurial dû pour obtenir la permission de construire et posséder une maison. Parfois, il pouvait s'agir d'un droit d'usage permettant de prendre du bois sur les terres du seigneur pour la charpente et le toit des maisons. |
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Ensemble des lois et coutumes
qui régirent l'ordre politique et social du IX° siècle
jusqu'à la fin du Moyen-Age et dont certaines sont toujours en vigueur
sous l'ancien-régime. Sous les Bourbons la féodalité
disparaît peu à peu. Lors des guerres de religion, Henri
IV obtint l'obéissance des seigneurs féodaux et Richelieu
châtie leur insubordination en abattant leurs châteaux et en
remplaçant leurs pouvoirs locaux par l'administration des intendants.
La défaite de la Fronde fait disparaître les dernières
survivances féodales. Mais si la féodalité n'existe plus en tant qu'organisation administrative, elle subsiste sur le plan économique, civil et surtout agraire. Au début de l'ancien régime, la dépréciation de la monnaie fait que les redevances dues aux seigneurs se réduisent à presque rien et ces derniers hésitent à exercer tous leurs droits de peur que leurs terres ne soient désertées. Par contre, au début du XVIIIe siècle, même s'il n'existe plus qu'une ombre de seigneurie, l'augmentation du prix des denrées agricoles fait que les seigneurs mettent plus d'empressement à réclamer leur dû, la tyrannie féodale se réveille et les droits féodaux recommencent à peser très lourd sur la paysannerie. De multiples contestations naissent de l'obscurité des coutumes, de l'absence de titres, d'arpentages... les procès se multiplient. Les gens de justice sont les premiers bénéficiaires de ce regain de féodalité tandis que les gens du peuple sont à nouveau avilis, opprimés et croulent sous les multiples taxes et droits. Il faudra attendre 1789 pour que l'ampleur des revendications soit exprimée dans les cahiers de doléances et ces droits seigneuriaux abolis. |
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Droit seigneurial notamment pratiqué en Bresse qui consistait en un prélèvement d'une mesure de grains par feu croissant acquittée par tout nouveau venu ou d'une mesure pour feu vacant c'est à dire au départ définitif de la seigneurie |
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Terme moyenâgeux qui réunissant 3 éléments
distincts : *la tenure (un domaine) *un droit (un titre, une fonction, des droits de justice, des tonlieux, des péages...), *un revenu (rente que le seigneur concédait à un vassal afin de lui assurer des moyens d'existence. En contrepartie, ce dernier devait lui prêter serment et fournir certains services (aide militaire, assistance judiciaire, aide matérielle...). Au 16e siècle le fief jusqu'alors viager, devint peu à peu héréditaire et fut dès lors considéré comme un élément du patrimoine transmissible aux héritiers. |
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Duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronnies qui anoblissaient immédiatement les rares roturiers à en avoir bénéficié. |
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Cahier ou registres contenant la description des biens composant les fiefs et des redevances qui sont exigibles. (+/- synonyme aveu & dénombrement, hommages) |
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Autrefois, étendue d'une juridiction ou d'une paroisse relevant d'une communauté d'habitants. Le finage redevenait la propriété de tous quand les récoltes étaient rentrées. Ce terme est surtout employé dans les provinces de l'est. |
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Promesse solennelle de fidélité
faite par le vassal à son seigneur effectuée dans le respect
des coutumes locales. |
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L'établissement de foires et marchés
était un droit régalien
et seul le roi ou des seigneurs
haut justicier à qui il avait délégué
son pouvoir pouvaient les autoriser. Dédiés aux échanges
de proximité les marchés tenaient une place très
importante dans la vie des communautés urbaines et villageoises.
On y trouvait soit des commerçants qui s'approvisionnaient en produits
frais, soit les producteurs eux-mêmes en provenance des villages
avoisinants qui venaient vendre leurs produits une ou deux fois par semaine..
Si ces foires & marchés ont conservés une grande importance
jusqu'au 17e siècle, c'est que les taxes qui frappaient durement
le commerce épargnaient souvent les marchandises destinées
aux foires. (Les foires de Rouen étaient exonérées
de 50 % des droits de sortie et du droit de gros
; les foires de Lyon étaient exemptées des droits
de la douane de Lyon et des 4/5ème
des traites foraines...) |
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Dans les pays de langue d'oc, les forléaux sont des mercuriales qui donnent le cours légal des denrées |
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C'est le mariage qu'un serf pouvait contracter en dehors de sa seigneurie, ou avec une personne d'une autre condition que la sienne. Le serf, moyennant un "droit de formariage », "demandait" l'autorisation de se marier à son seigneur. |
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Droit dû au roi ou à un seigneur
sur chaque feu, maison ou famille. En
quelque sorte l'ancêtre de taille,
depuis que qu'il devint perpétuel sous Charles VII. |
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Piliers auxquels étaient pendus les
condamnés à la potence. Les fourches patibulaires étaient
une marque de haute justice,
même si elles ont parfois été usurpées. |
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Droit seigneurial payé pour utiliser le four banal collectif qui se trouvait dans les villages. En ville, des "fourniers" (boulangers) affermaient le four et l'usager leur laissait le fournage souvent équivalent à 1/16e de la pâte ou à une miche sur 24. Les campagnards pouvaient avoir un four chez eux, mais dans ce cas, le seigneur faisait payer un droit au feu en récompense de la permission concédée. |
||
L'alleutier disposait de sa terre en pleine
propriété et pouvait en faire ce que bon lui semblait sans
la moindre contrainte quant aux charges et obligations féodales..
Le droit de propriété y était absolu (par opposition
au fief ou à la censive).
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Droit payé au roi exigé dun roturier qui faisait lacquisition dun héritage noble ou féodal. Il était égal à la valeur d'une année de revenus versée tous les 20 ans. Jusqu'en 1771 certains pays étaient exempts du droit de franc-fief : le Perche, Chartres, Orléans, Angers, Abbeville mais à cette date le roi révoqua cette exemption et il s'appliqua dans tout le royaume. En Artois et en Franche-Comté il n'était payable qu'une seule fois alors que partout ailleurs il s'appliquait également à toute transmission. | ||
Terme en usage dans l'Anjou pour désigner des rentes solidaires, les plus détestées de toutes car elles entraînaient constamment des difficultés entre "confrécheurs". |
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Droit seigneurial consistant généralement à prélever quelques boisseaux d'avoine sur chaque habitant faisant feu et fumée |
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Droit seigneurial acquitté par les brasseurs de bières dans certaines localités des Pays-Bas | ||
Droit pour un seigneur, ou le roi, de tenir sous sa garde
et de percevoir les revenus d'un fief possédé
par un mineur. La garde royale s'achevait à 21 ans, la garde seigneuriale
à 20 ans. Les coutumes variaient beaucoup sur l'étendue de ce droit et les conditions requises pour l'exercer. |
||
Tribunaux spéciaux propres à certaines villes de Flandre chargés de veiller sur les intérêts de orphelins mineurs. | ||
Territoire situé autour de la ville de Toulouse soumis à l'autorité des capitouls. | ||
Gardier |
Nom d'un Officier qu'avaient autrefois les Dauphins dans la ville de Vienne. L'établissement du Gardier avait pour fin la défense des droits que le Dauphin avait dans Vienne, comme Comte. Ce n'était pas seulement le Dauphin qui avait un Gardier ; cet Officier, que l'on peut mettre parmi les Officiers de Justice, avait aussi été établi par d'autres Seigneurs pour la conservation de leurs droits, & pour avoir sous sa garde leurs fonds, leurs forêts, leurs maisons, quelquefois même à titre de fief. |
|
Jusqu'à Henri II, il n'y avait au dessus des
élus locaux que des généraux des finances qui siégeaient
à Paris à l'exception de quelques chevauchées
en province. Au milieu du XVIe siècle, Henri II a multiplié
les généraux et les a sédentarisés en province
à la tête d'une circonscription administrative nouvelle : la
généralité. Parfois, plusieurs petites provinces sont regroupées pour former une généralité (Moulins englobe Bourbonnais, Nivernais et Haute Marche), mais dans d'autres cas, une province est divisée en plusieurs généralités à l'instar de la Normandie qui a formé 3 généralités : Rouen, Caen et Alençon. En 1542, François Ier en constitua 16 pour faciliter la levée des impôts et gérer tout ce qui avait rapport aux finances. A leur tête il nomma un Receveur général et au XVIIe siècle elles furent placées sous lautorité des intendants dépendant du roi. Dans la langue du XVIIe et XVIIIe siècles les termes de "généralité" et "intendance" se confondent, le mot "généralité" s'appliquant aux pays d'élections, alors que les receveurs de pays d'état pouvaient s'appeler différemment. Leurs subdivisions s'appelaient généralement "élections" en pays d'élections, "diocèse civil" en pays d'état. D'autres généralités s'ajoutèrent par la suite pour parvenir, en 1789 à un total de 34. * 16 premières généralités : Agen, Aix, Amiens, Bourges, Caen, Châlons, Dijon, Grenoble, Issoire, Lyon, Montpellier, Paris, Poitiers, Rouen, Toulouse, Tours. * créations ultérieures : Alençon, Auch, Besançon, Bordeaux, Corse, La Rochelle, Lille, Limoges, Metz, Montauban, Nantes, Orléans, Pau, Perpignan, Riom, Soissons, Strasbourg, Valenciennes Celles-ci pouvaient indifféremment être pays d'élections ou pays d'état et étaient désignées sous le nom de "pays conquis". |
||
Droit de ramasser les épis laissés par les moissonneurs à condition que la dîme ait été prélevée. Il était plus particulièrement permis - et même exclusivement permis dans certaines provinces - aux vieillards, enfants, estropiés et autres personnes dans l'incapacité de travailler. | ||
Droit d'usage consistant à faire paître des porcs dans les forêts pour les nourrir de faines et de glands. Pour éviter les excès, l'usage était limité dans le temps. En Anjou, c'est le charnage, le porcage en Normandie, tandis qu'en Auvergne ou en Bourbonnais il s'agit du paisson.. |
||
Titre que l'on donne à plusieurs bailliages des provinces d'Artois et de Flandre (Lille, Douai, Arras, Béthune) |
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A l'origine, sessions extraordinaires
tenues dans quelques villes de leur ressort, par des cours souveraines
pour y entendre les plaintes des habitants contre les officiers
de justice ou y expédier plus rapidement les affaires qui pouvaient
l'être. Apparues vers 1450, ils furent particulièrement utiles
dans l'immense ressort du Parlement de Paris rapprochant ainsi la justice
des justiciables.Au XVIe siècle, il y en eut 17 de convoqués
dans le ressort du Parlement de Paris, 3 dans celui de Toulouse,
4 dans le ressort de Bordeaux (Agen et Limoges), et 2 dans
celui de Rouen. |
||
Droit similaire au droit de chaume en matière viticole. Les pauvres ont le droit, après la vendange, de passer ramasser les grappes restées sur la vigne. | ||
ssèrent soula é
diecte du roi. |
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Droit seigneurial de guet et de garde qui contraignait les censitaires à veiller à la sûreté du château seigneurial. Au XVe siècle, ce droit se transforma en versement d'une somme modique payable en argent. |
||
Institué par une ordonnance de 1681, il concernait les habitants des paroisses situées à moins de 2 lieues de la mer tenus d'assurer la surveillance des côtes. Sexagénaires, syndics et collecteurs en étaient exemptés. |
||
Droits perçus par le seigneur ou le roi sur les denrées vendues sur les foires et marchés, principalement les grains. (= minage) |
||
Places publiques servant de marchés pour les différentes
denrées. Paris avait sa halle aux grains, aux vins, aux veaux,
aux draps, aux cuirs, au beurre.... Les ports, quais, halles et marchés de Paris ont souvent servi de prétexte à l'institution de nombreux offices parfois étranges comme les rouleurs de tonneaux, les contrôleurs de poissons, les essayeurs de beurre et de fromages.... Ils furent source d'importants revenus pour la monarchie surtout à la fin du règne de Louis XIV. |
||
Coutume de Normandie qui voulait qu'en cas d'attaque, d'insultes ou de violences portées contre quelqu'un, cette personne crie "haro !"pour demander une protection publique. Quiconque se trouvait alors à proximité était contraint d'interrompre ce qu'il faisait pour se saisir du malfaiteur. A défaut, il devait une amende au seigneur, amende qui portait également le nom de "haro". | ||
Droit qui consistait à prendre dans tout sac de grains apporté au marché autant de grains que sa main pouvait en contenir. Le vendeur qui avait "payé" ce droit était alors marqué à la craie. Les bourreaux en bénéficiaient . | ||
Droit de péage intérieur levé en Lorraine pour la réparation et l'entretien des grands chemins. La province étant partagée en 5 districts, il se prélevait au passage des marchandises d'un district à un autre. |
||
* droit
d'usage dans les bois d'autrui pour le pacage
des bestiaux (le seigneur pouvait prendre une bête à laine
sur 10, 20 ou 25 qui pacageaient dans sa seigneurie). |
||
L'ancien régime, très
attaché aux honneurs et préséances avait établi
une hiérarchie correspondant à une réalité
sociale (qui a pu varier selon les époques et les lieux) : |
||
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Acte
dû à chaque mutation par lequel un vassal donne sa foi à
son seigneur immédiat. Cet acte est enregistré pour permettre
au roi de disposer d'un état de ses vassaux, mais surtout pour
percevoir une taxe correspondant à la déclaration, de
dénombrement |
|
Droit féodal par lequel
le seigneur pouvait doubler certaines impositions dans les cas suivants
: |
||
Représentant du pouvoir royal dans une
province et principal rouage administratif des 17e et 18e siècles.
Issus des maîtres de requête,
dont la fonction s'est peu à peu sédentarisée, ils
sont apparus pour la première fois en Bourgogne en 1592. (Troyes
en 1594, Limoges en 1596, Poitiers en 1617), Après une période d'adaptation au cours de laquelle leurs missions sont restées temporaires et limitées les intendants ont alors réuni les pouvoirs de justice, de police et de finances. Ils ne se bornait plus à surveiller les autres officiers, mais les avaient remplacés. D'inspecteur, il devient administrateur et le pouvoir royal reprend le pouvoir dans les provinces. Sous Richelieu, ils ont pour mission de "connaître de toutes injustices et oppressions que les sujets du roi pourraient souffrir des officiers et ministres de la justice par corruption, négligence, ignorance ou autre..." Bien sûr, ils sont détestés des cours souveraines et de la noblesse et l 'un des plus grands désirs de la Fronde fut de s'en débarrasser. Mais c'est sous Colbert que la fonction a pris vraiment pris toute sa dimension. Les intendants sont alors devenus les agents les plus dévoués du pouvoir royal, nommant eux mêmes leurs subdélégués. Leurs attributions sont alors quasiment illimitées : * finances et répartition des impôts (droits domaniaux, taille...) * agriculture, industrie, ponts & chaussées, arts & métiers, commerce & marchés, police & ordre public, approvisionnements, état sanitaire, moralité publique & assistance, recrutement des troupes, logements des gens de guerre, milices, étapes, soldes, affaires ecclésiastiques, collèges, librairie, universités, administration municipale.... tout les concerne et ils s'occupent de tout. * justice : ils représentent la justice royale et sont au-dessus des tribunaux ordinaires que la justice ordinaire néglige (crimes & violences des gentilshommes ne restent pas impunis), ils entrent dans les tribunaux comme bon leur semble car ils sont chargés d'informer le roi de tous les abus qui s'y commettent. * ils animent l'économie provinciale en embellissant les villes, en veillant à l'amélioration de l'agriculture et- de l'élevage, à l'introduction de cultures nouvelles, au bon fonctionnement des manufactures royales.... * Au 18e siècle, ils s'efforcent de trouver des solutions aux problèmes de disettes, maladie et pauvreté, ils créent des ateliers de charité pour les chômeurs, améliorent les conditions de vie dans les prisons et les hôpitaux... Sous Louis XVI, la monarchie est souvent discréditée. Hommes du roi, les intendants subissent de plein fouet ce discrédit, car malgré l'importance de leur tâche et leurs compétences, aucune assemblée représentative n'est là pour rendre compte de leur travail ou appuyer leurs efforts. C'est cette énorme lacune qui poussera Louis XVI et son administration à créer les Assemblées provinciales de 1787. Law dira d'eux : "vous n'avez ni Parlements, ni Etats ni gouverneurs, je dirais presque ni roi ni ministres : ce sont 30 maîtres des requêtes commis aux provinces de qui dépendent le bonheur ou le malheur de ces provinces, leur abondance ou leur stérilité". |
||
* Droits de lods
et ventes partagés entre vendeur et acquéreur qui avait
cours dans les coutumes d'Anjou
et du Maine. * Droit seigneurial dû par tête ou peau de bétail emmenée hors d'une ville. |
||
Droit seigneurial sur le vin vendu au détail et donnant au seigneur le droit de prélever une certaine quantité de ce vin. (= afforage) |
||
Droit payable en espèces ou nourriture par tous les nouveaux mariés dans certaines provinces comme le Berry où il était établi au profit de l'Hôtel-Dieu de Bourges |
||
Officiers municipaux de la ville de Bordeaux. Ils étaient 6 sous l'ancien régime : 2 avocats, 2 gentilshommes et 2 bourgeois ou négociants. Nommés pour 2 ans, ils étaient renouvelés par moitié tous les ans. Ce terme de jurat se retrouve dans presque tout le bordelais et une partie de la Gascogne (Dax, Pau...) |
||
Désigne les membres d'une jurande, mais peut être parfois synonyme de consul ou échevin. Valenciennes avait ses jurés. |
||
La justice seigneuriale faisait
partie intégrante de la seigneurie
car c'est par elle que s'exerçait le pouvoir seigneurial. Propriétaire
terrien, le seigneur dirigeait la communauté et exerçait
la justice au dernier échelon après les bailliages
et les sénéchaussées.
Hiérarchisées, les justices seigneuriales avaient trois
degrés dont les pouvoirs étaient plus ou moins étendus,
à savoir la haute, la
moyenne et la basse
justice mais toutes dépendaient du roi qui seul pouvait en
concéder de nouvelles. |
||
Le juge du seigneur haut-justicier connaît
toutes causes en matière civile lorsque le défendeur est son
sujet. Il nomme tuteurs & curateurs,
émancipe, appose les scellés, dresse inventaire, et rédige
des décrets. Il connaît des causes l'opposant à ses
sujets, pour ce qui concerne les domaines,
droits, revenus ordinaires & casuels de la seigneurie, mais ne peut
connaître celles qui concernent le domaine du roi, les officiers royaux,
ou les dîmes à moins qu'elles
ne soient inféodées.
Compte-tenu de son droit à condamner à toutes sortes de peines afflictives, y compris à mort, il doit avoir des prisons sûres, fourches patibulaires, piloris, poteaux à mettre carcan Le juge haut-justicier exerce aussi la police & la voirie. |
||
Comme la haute
justice, la moyenne connaît de toutes les causes concernant les
droits & devoirs dus au seigneur, Elle a pouvoir de condamner ses sujets
à concurrence d'une amende déterminée par la coutume
mais elle ne peut rédiger de décret. Elle a la police des chemins & voirie publique, l'inspection des poids & mesures ; elle peut faire mesurage & bornage, faire élire des messiers, condamner à l'amende pour cens non payé. En matière criminelle, les coutumes ne sont pas uniformes : certaines lui donnent seulement le pouvoir de connaître des délits légers dont l'amende n'excède pas 60 sols, mais au-delà la haute justice la plus proche prendra le relais. D'autres coutumes attribuent au moyen-justicier la connaissance de tous les délits qui autres que ceux entraînant peine de mort. Enfin, celles d'Anjou, Touraine & Maine, lui attribuent tous pouvoirs, y compris la condamnation à la peine capitale. |
||
La basse justice connaît des droits dus
aux seigneurs, ainsi que de toutes matières personnelles entre les
sujets du seigneur jusqu'à 50 sols.
Elle exerce la police dans son territoire jusqu'à concurrence d'une
amende de 10 sols. Lorsque le délit requiert une amende plus forte,
le bas-justicier doit en avertir le haut-justicier
et prélever six sols sur l'amende adjugée par le haut-justicier.
Le bas justicier a droit de mesurage & bornage |
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Les juveigneurs étaient les puînés
des familles nobles : la coutume de
Bretagne attribuait les deux tiers d'un héritage au puîné
(garçon ou fille), mais en quelques localités de Bretagne,
Flandre, Alsace, Artois, Picardie un droit de juveignerie qui s'appliquait
à tous attribuait au dernier né, fille ou garçon, l'héritage
de toute la terre patrimoniale, à l'exclusion des aînés. Cette coutume, probablement issue des pratiques nomades de temps beaucoup plus anciens considérait qu'à mesure que les aînés étaient en âge de mener la vie nomade et de commercer, ils quittaient alors la maison paternelle pour s'installer ailleurs. Le dernier né, qui souvent se retrouvait seul avec son père dans la maison était donc son héritier naturel. |
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Droit perçu à Marseille sur les grains et farines consistant en 1 denier par charge de 5 émines et au-dessus (1 émine = 38,7 litres) et de 1 obole par charge de moins de 5 émines. (s'ajoutait au piquet) |
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Droit seigneurial perçu sur les marchandises apportés sur les foires et marchés en contrepartie de l'obligation des seigneurs d'entretenir les lieux en bon état et de fournir les poids et mesures nécessaires. Ses taux et mode de perception pouvaient être très divers. |
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Convention conclue dans les Pyrénées entre les habitants de chaque côté d'une vallée pour régler l'usage des pâturages, eaux, bois, assurer la paix (même en cas de guerre franco-espagnole), commercer en fréquentant foires et marchés. |
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Extraits de papier terrier ou registres sur lesquels les seigneurs ou leurs agents inscrivaient les sommes et valeurs reçues de leurs censitaires. Ces derniers étaient souvent les premiers à réclamer cette inscription de peur d'avoir à payer une seconde fois. |
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Droit seigneurial très productif qui s'appliquait lors de la vente dun bien roturier tenu en censive. Dimportance variable selon les régions, il correspondait en moyenne au 12ème de la transaction et était payable en argent, mais n'était que du 6ème à Périgueux, 8ème à Bordeaux alors qu'en Normandie, ce droit s'appelait 13ème bien que sa valeur réelle fut du 12ème. |
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Situation de ceux qui vivaient dans une condition
proche du servage. Ce droit stipulait
que les paysans mourant sans enfants ne pouvaient disposer par testament
des biens qu'ils tenaient de leur seigneur ce dernier étant leur
seul héritier. Leur main était alors dite "morte". S'ils avaient des enfants, l'héritage du défunt ne pouvait être conservé par ses descendants que moyennant une taxe. A la fin du 18e siècle il restait environ 140 000 mainmortables dans le royaume Ces main-mortes se trouvent essentiellement dans les coutumes voisines des pays de droit écrit, comme en Bourgogne, Nivernais, Bourbonnais, Auvergne. (voir aussi Bordelage) |
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" Mainé " est synonyme de puîné ou cadet. Le droit de maineté était un avantage accordé par plusieurs coutumes au plus jeune enfant dans les successions paternelles et maternelles en leur accordant le droit de choisir le meilleur des immeubles se trouvant dans la succession. Le terme était surtout employé dans le Cambrésis, les châtellenies de Lille, Cassel et à Valenciennes. Dans certaines coutumes, le mainé ne s'adressait qu'aux puînés mâles. |
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Officier du seigneur dans une communauté
d'habitants. Il peut y avoir plusieurs maires si une même localité
est partagée en plusieurs seigneuries. Selon les endroits, le seigneur
le désigne seul ou accepte une participation de l'assemblée
des habitants qui propose une liste de noms. Le maire veille au maintien du régime seigneurial : il décide, juge, perçoit au nom du seigneur. En contrepartie, il bénéficie de nombreuses franchises. |
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* Circonscription territoriale groupant plusieurs
paroisses ayant des pâturages, alpages, communs. |
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Mandeur |
A Lyon, on nomme mandeurs les sergents de ville ou huissiers qui marchent devant le Prévôt des Marchands & les échevins, avec leurs verges & l'écusson brodé des armoiries de la ville sur leurs mandilles ou casaques. | |
17 paroisses indépendantes situées à la lisière du Poitou, de l'Anjou et de la Bretagne qui jouissaient d'importants privilèges. Leurs appels étaient aux choix des justiciables, soit reçus par Rennes, soit par Paris. | ||
Perception d'un sol sur chaque pièce d'étoffe produite qui devait attester de la bonne qualité de la marchandise et qui était versée au profit de l'hôtel de ville de St Quentin (Picardie) | ||
Membre laïque du conseil de fabrique chargé de l'administration des revenus de la paroisse. Elus parmi les notables de la ville, ils réglaient le tarif des bancs d'église, des inhumations, nommaient bedeaux, sonneurs et prédicateurs. Ils avaient avec le curé la garde des clés et des ornements de l'église, et souvent, avaient le rôle du "magistrat municipal" chargé des mêmes fonctions que le syndic. (voir communauté) |
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Droit d'usage autorisant les villageois à prendre du bois mort dans une forêt pour construire ou fabriquer bâtiments, outils, haies, tonneaux.... |
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Impôt alsacien sur les boissons vendues par les cabaretiers. |
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* Relevé périodique
des prix des céréales et autres denrées comestibles
sur une foire ou un marché |
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Droit pour le seigneur de nommer des gardes "messiers" pour la surveillance des moissons, des vignes. |
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Droits qu'avaient le seigneur
de définir et contrôler les poids et mesures dans son fief..
Ce droit seigneurial a été la cause de grands désordres
tant ces mesures étaient nombreuses, disparates et surtout néfastes
au commerce. A titre d'exemple, le boisseau, mesure de capacité,
était le double du setier, lui-même le douzième du
muid. 3 boisseaux formaient un minot, et 4 minots un setier. Le muid
contenait donc 48 minots, et le minot, 72 litres. Muids et minots étaient
la mesure partout en vigueur pour le sel et il était admis qu'un
minot de sel devait peser entre 96 et 100 livres.
Le muid contenait donc 3456 litres. Mais il y avait bien d'autres muids,
pintes, pot, pipe, ruche, queue, scandal, once, quarteron, aune, brasse,
lieue, perche, journal, sadon..... et l'on pourrait en citer à
l'infini. |
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Droit perçu par le roi,
un seigneur ou une municipalité
sur les grains et autres marchandises vendues dans les foires
et les marchés. En théorie, il s'agissait d'un droit de
mesurage créé pour protéger les consommateurs des
fraudes, mais dans les faits les droits de minage éloignaient les
marchandises des marchés et les taxes se retrouvaient alors dans
les droits d'octrois perçus
par ailleurs. Suspendu par Turgot en 1775, le droit de minage navait
pourtant pas totalement disparu à la veille de la révolution
(synonyme : hallage) |
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Association lorraine établie dans les tribunaux pour le soulagement et l'assistance judiciaire des prisonniers. Elle se composait d'avocats et magistrats, procurait vivres, vêtements et soins aux détenus et assistait les pauvres dans leurs affaires civiles. Ses ressources provenaient des quêtes effectuées en robe par ses membres dans les églises. |
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Nom donné en Bretagne aux receveurs et trésoriers des communautés d'habitants. La charge étaient peu enviable et peu enviée car elle exposait à de lourdes obligations et souvent à de graves ennuis. |
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Mistral |
T. n.m. Nom d'un Officier dans le Dauphiné,
qui rendoit la justice aux habitans d'une terre. Il ne paroît pas
que le Mistral rendit la Justice en Dauphiné,
si on en excepte ceux que les Archevêques & les Comtes avoient
établis dans Vienne. Le Mistral d'ordinaire
faisoit la recette des droits seigneuriaux tant fixes que casuels. Quelquefois
aussi il étoit chargé de la culture des fonds. La mistralie étant la charge, juridiction, office, dignité de mistral. |
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Droit féodal accordé aux seigneurs pour qu'ils ne changent pas de monnaie. Il se levait par feu et était surtout en usage en Normandie, levé par les collecteurs de taille pour être remis au fermier du domaine. |
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Sous l'ancien régime,
"montre" a le sens de "revue" et par extension désigne
la solde payée pendant la revue. |
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Serfs à la mort desquels le seigneur héritait de tous leurs biens meubles et immeubles s'ils ne laissaient pas de parents vivant avec eux. La rigueur de ce droit s'était toutefois considérablement allégée et au XVIIIe siècle, les enfants en apprentissage, faisant leurs études ou servant une cure ne perdaient pas leur qualité de "communier" et héritaient. |
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Machine servant à piler ou broyer des grains qui dépendait du seigneur. Tous ceux habitant dans l'étendue de la seigneurie étaient obligés de venir y moudre leur blé. |
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Prélèvement opéré à titre de rétribution par le meunier sur les grains qui entrent au moulin ou sur la farine qui en sort. | ||
Sous l'ancien régime
les municipalités perdent de leurs pouvoirs au profit des intendants,
à la grande satisfaction des citoyens souvent opprimés par
ces oligarchies locales. Diverses ordonnances réduisent leurs pouvoirs
(aliénations des biens communaux
interdites, emprunts interdits, comptes à remettre à l'intendant...). |
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Droit de faire rouir le chanvre dans un étang ou une rivière | ||
Prélevé sur les habitants dont la récolte a produit assez de paille pour permettre de faire un "pailler", petit fagot assez léger qu'un homme doit être capable d'emporter seul. | ||
Droits levés par certaines
municipalités sur les
marchandises de consommation locale (boissons, bétail
à pied fourché, suif, chandelle, bois et matériaux
de construction, parfois le blé et la farine...) Si à l'origine,
ils étaient perçus au profit des communautés urbaines
sur autorisation du roi, ce dernier, confronté aux besoins de l'état
en argent frais, ne tarda pas à se les approprier : en 1647 le
doublement des octrois collectés par les fermiers
est décidé. Ils en reversent ensuite 50 % aux municipalités.
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Droit que lon payait au seigneur pour le pâturage des bêtes de labour |
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Mode de tenure stipulant que lorsqu'un fief était partagé entre plusieurs frères, seul l'aîné rendait hommage au seigneur pour la totalité du fief. Le parage existait dans les coutumes de Bretagne, Normandie, Touraine, Maine, Anjou, Angoumois. | ||
Droit réglé par la coutume qui permet aux communautés d'envoyer paître leurs bêtes sur les terres des communautés voisines au moment de la vaîne pâture. |
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Droit
seigneuriaux apparentés aux octrois
que l'on payait pour emprunter un chemin ou passer un pont. En principe,
ce droit s'accompagnait d'un devoir d'entretien du seigneur péager,
mais dans les faits cette contrepartie était souvent négligée
ou insuffisante. |
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Droit existant dans certaines localités de Flandre stipulant que les pauvres de ces communes seraient, pour les moissons, répartis entre les fermiers afin d'en effectuer les travaux pour un salaire équivalent à une gerbe sur 22 ou 25. | ||
Les droits perçus sur le bétail à pieds fourchés étaient des droits d'aides levée à l'entrée de Paris et diverses autres villes. Plus des 3/4 de ces droits étaient perçus par la ferme générale, le reste étant réparti entre les municipalités et hôpitaux. |
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Droit d'octroi levé dans plusieurs villes de Provence et notamment à Marseille sur les grains et farines, voire même sur la viande et le vin. Il se substituait alors aux capitation, vingtième, dixième... | ||
Service à l'origine local puisqu'il appartenait aux prévôts, baillis, juges seigneuriaux.... Peu à peu une certaine centralisation s'imposa : dès 1389, une ordonnance donne au Prévôt de Paris le droit de poursuivre et arrêter les malfaiteurs dans tout le royaume et en 1586, une autre ordonnance établit des commissaires de police dans toutes les villes de Parlement, Présidial et bailliage avec mission de sanctionner les infractions, visiter les poids et mesures, faire paver les rues, arrêter les vagabonds... et en 1667, apparaîssent les "lieutenants généraux de police" dont les fonctions étaient très étendues que ce soit en matière de répression (sédition, désordres, recherches pamphlets et libelles, moeurs, mendiants), surveillance (sûreté publique, contrôle des hôtelleries, commerce), organisation (ordre dans les cérémonies publiques, règlements sanitaires...) |
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Droit d'Aides sur le vin passant sur ou sous le pont de Joigny en compensation de l'exonération de subvention accordée aux élections d'Auxerre, Mâcon, Bar sur Seine, Joigny, Tonnerre et Vézelay. | ||
Droit d'Aides établi sur toutes les marchandises qui passaient sur ou sous le pont de Meulan. | ||
Droit de traite perçu dans certains ports bretons à l'entrée et à la sortie de certaines marchandises. |
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Droit seigneurial pratiqué en Touraine donnant au seigneur le droit de faire pacager ses bestiaux dans les prés appartenant à ses censitaires. |
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* Avantage conféré à
un époux par le contrat de mariage ou à un héritier
par testament. |
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Nom donné à des magistrats municipaux de quelques villes d'Alsace, notamment Strasbourg. | ||
A l'époque féodale,
il s'agit de l'agent local du roi en charge des affaires courantes. Si
dans le nord, ce sont des prévôts, dans le sud, ils portent
le nom de bayles ou viguiers. Le
prévôt a un ressort étroit mais une compétence
quasi-universelle : il rend la justice, lève les contingents militaires
et perçoit le revenu du domaine. |
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Tribunaux royaux de première
instance au même titre que les vicomtés
en Normandie, les vigueries
de Provence, ou les châtellenies
d'Ile de France et de Champagne situés en dessous
des bailliages et sénéchaussées,
mais au dessus des simples justices
seigneuriales.... |
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Droit de douane généralement du quarantième sur tout ce qui entrait ou sortait de Nantes par la mer. |
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Division de la France correspondant à une unité particulière en termes de moeurs, esprit, coutumes, régime fiscal... A l'approche de 1789, les provinces semblèrent revendiquer une certaine autonomie mais elles n'avaient pas alors d'existence officielle et s'effaçaient sous les gouvernements, généralités, ou ressorts juridiques (avec lesquels elle ne correspondait souvent pas). |
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Droit seigneurial du Dauphiné sur les troupeaux de moutons qui passaient sur les terres d'un seigneur, qui tire son origine de la poussière qu'ils soulevaient et de la nourriture qu'ils prenaient au passage | ||
* lorsqu'une terre tenue en
censive changeait de main autrement
qu'en ligne directe ou par vente, le seigneur prélevait le droit
de rachat (sauf en cas de retrait). |
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La recherche, menée par la Cour
des Aides avec des experts arpenteurs consiste à visiter et estimer
les fonds qui composent les diocèses
civils des pays d'Etats. C'est sur cette recherche que l'on règle la portion de l'imposition générale que chaque communauté doit payer. L'étape suivante sera la répartition par feu à partir du compoix ou cadastre de chaque communauté. |
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Femme préposée par le lieutenant général de police de Paris pour tenir un bureau des nourrices |
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Droit revendiqué par le parlement de discuter une ordonnance ou un édit avant son enregistrement. Le roi pouvait répondre par une lettre dite de "jussion" ordonnant au parlement de procéder à l'enregistrement. Par contre, en cas de renouvellement des remontrances, le monarque imposait sa décision en se rendant personnellement au parlement. |
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Droit seigneurial levé sur les voitures destinée à l'entretien des routes et chemins. A l'époque moderne, il s'agit d'un droit d'aides prélevé pour chaque roue de chariot transportant du vin |
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Surtout utilisé en pays de taille réelle, et particulièrement en Languedoc pour qualifier des biens roturiers par opposition aux biens nobles. | ||
La seigneurie peut être
définie comme un territoire dont la possession procure une délégation
de pouvoir tout en conférant à son propriétaire une
dignité particulière. |
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Officier royal équivalent au bailli dans certaines régions qui était chef de la justice. Le mot se rencontrait surtout dans le Languedoc et en Bretagne. |
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Tribunal & territoire de
la juridiction dun sénéchal.
Celui-ci, officier royal, administre
et entretient la justice mais ne la rend pas. Il y a des sénéchaussées
royales et des sénéchaussées
seigneuriales : ces deux sortes de sénéchaussées
sont réglées comme les bailliages.
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Condition intermédiaire
entre l'esclavage et la liberté, le serf était "taillable
et corvéable à merci", |
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Droit dû en quelques endroits au roi ou au seigneur, sur chaque feu, maison ou famille. Il se paye en argent ou en grain, suivant la disposition des coutumes |
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Impôts directs votés par les Etats de Bourgogne. |
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En Alsace, imposition qui correspond à une taille réelle d'après un cadastre. Elle permettait d'acquitter les abonnements à la capitation, au vingtième, aux différents autres droits royaux tout en assurant les revenus de la province (épics du Rhin, Ponts & chaussées, fourrages...) | ||
Equivalent de la taille
que l'on trouvait en Lorraine levée * dans les campagnes à partir d'un "pied certain" correspondant au terrain nécessaire pour exploiter une charrue (environ 30 à 40 livres) ou le profit moyen d'un manoeuvre alors imposé entre 7 et 10 livres. * dans les villes d'après la richesse supposée des habitants et le nombre de corps de métiers |
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Taxe prélevée dans certaines villes (Reims, Troyes, Bourges, Caen...) initialement prévues pour payer l'entretien des troupes et les dettes municipales. | ||
Le syndic d'une communauté d'habitants est chargé d'en défendre les intérêts et d'agir en justice pour son compte. Les diocèses civils des pays d'état avaient leurs syndics mais le mot s'appliquait surtout aux agents des communautés rurales qui n'avaient ni maire ni municipalité et qui étaient nommés selon la coutume locale. |
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Droit de traite établi à l'entrée et la sortie du port de Marseille équivalent à environ 10 % de la valeur des marchandises voyageant par mer. | ||
Droit de traite levé sur les marchandises sortant du port de La Rochelle | ||
C'est un prélèvement seigneurial direct, proportionnel à la récolte, et opéré par l'agent du seigneur sur la récolte d'un tenancier après celui de la dîme. (équivalent du champart). Dans le Berry, la quantité était de 10 gerbes sur 100. | ||
Registre contenant le dénombrement des particuliers qui relevaient d'une seigneurie avec leurs obligations, et leurs redevances. Sous l'ancien régime la grande difficulté était leur mise à jour. Des édits ont tenté de la réglementer en instituant dans certaines provinces une obligation de mise à jour tous les 20 ans (Auvergne, Bourbonnais, Lyonnais, Forez, Beaujolais, Mâconnais). A Paris, et dans les autres provinces la mise à jour ne devait s'effectuer que tous les 30 ans. | ||
Droit pour le seigneur de prélever un tiers du prix de vente de la vente de bois relevant de sa seigneurie. La tierce était souvent associée au danger même si la tierce pouvait exister sans le danger, ou le danger sans le tiers. |
||
Terme propre à la Normandie pour désigner ce qui était ailleurs la légitime. |
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Droits pour le roi ou les seigneurs haut justiciers de s'appropirer un tiers des lods et ventes dus lors des ventes de prés sous prétexte qu'ils fournissaient l'eau pour irriguer ces prés. Ces droits étaient en usage dans le Lyonnais, le Forez et le Dauphiné. |
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Droit seigneurial sur les marchandises transportées par terre ou par eau. Le tonlieu était un droit de péage exigé aux ponts et aux bacs, ainsi qu'un droit de marché payé par les marchands pour avoir le droit d'étaler leurs marchandises sur les foires et les marchés |
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Droit d'Aides qui était appliqué à tout tonneau de vin entrant en Picardie | ||
Droit de traite concernant les marchandises qui sortaient d'Anjou vers la Bretagne. | ||
Droit de traite appliqué à la sortie des pays d'Aides pour l'entrée dans les pays qui n'étaient pas d'Aides. | ||
Droit de traite équivalent à la foraine levé à la sortie des Landes et du Pays de Chalosse sur les marchandises à destination de Bayonne, Labour, Béarn et de l'étranger, sauf sur celle en provenance des 5 grosses fermes. | ||
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Droit de traite prélevé sur les marchandises entrant en Saintonge ou en sortant par la Charente, la Guyenne, l'Aunis ou le Poitou et dont les taxes prélevées étaient très diverses selon les marchandises et lieux de passage. | ||
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La traite domaniale
de Bretagne était en 2 volets : * la traite dite "morte" par eau, mer, ou terre sur toutes les marchandises sortant de Bretagne * la traite dite "vive" appliquée dans le comté de Nantes sur l'entrée/sortie des bestiaux et des grains. |
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Droit de traite qui se levait sur toutes les marchandises montant, descendant ou traversant la Loire de Candes à Ancenis, à l'exception des marchandises destinées à la consommation d'Angers. | ||
Nom donné en Normandie aux droits de mutation généralement appelé lods et ventes. En réalité, le treizième n'était que du douzième, soit 1 sol par livre. | ||
Droit
seigneurial institué par une ordonnance
de 1669, qui permet au seigneur de s'approprier en toute propriété
le tiers des bois et pâturages communaux,
ceux ci n'étant réputés qu'usagers. Cette reprise
ne pouvait se faire qu'à deux conditions : |
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Vieux mode de justice coutumière
consistant pour un échevin saisi
d'une cause à faire une enquête "par turbe", c'est
à dire à interroger au moins 10 personnes et à rendre
son jugement conformément aux avis recueillis. Fréquent en pays coutumier, il gagna les pays de droit écrit comme le Bordelais, Toulousain, Savoie, Mâconnais où maires et échevins restèrent longtemps des "gens de justice". |
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Généralement, droit de prendre
sur la propriété d'autrui des choses nécessaires
à sa consommation.Très fréquemment les communautés
d'habitants avaient des droits d'usage sur une froêt appartenant
au seigneur (droit de prendre du bois de chauffage, de faire pacager
les bestiaux dans la forêt ou de ramasser du bois mort...) |
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A l'origine, il s'agissait du lieutenant pouvant remplacer
un Comte mais ils s'affranchit de l'autorité
comtale dès le moyen-âge et devint souvent haut-baron. A
l'époque moderne, les vicomtes sont devenus seigneurs hiérarchiquement
situés entre le Comte et le Baron. |
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Vicomté |
T. n. f. Titre de Seigneurie, dignité. Fief relevant du
Roi immédiatement, ou d'un Comté, lequel est relevant de la
Couronne. Dans la Vicomté de Turenne on ne paye point de
tailles. C'est une Vicomté d'un ordre supérieur,
comme étant établie par le Roi. Vicomté, se dit aussi de l'étendue, du ressort & de la Jurisdiction du Vicomte, & même du Siége de sa Justice. En ce sens la Vicomté est un Tribunal destiné à rendre la Justice uniquement aux Roturiers en première instance. C'est particulièrement en Normandie que les enclaves des Jurisdictions sont distinguées par Vicomtés. Vicomté, se dit encore d'un Bailliage subordonné à un plus grand, où les matières bénéficiales & les cas royaux doivent être portés. Vicomté de l'eau. Est une Justice particulière à la ville de Rouen, laquelle connoît des poids & mesures, des voitures par eau, & de divers cas qui arrivent sur les deux rivières de Seine & d'Eure. |
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Vidamé |
T. n. m. Titre de Seigneurie qu'on donne à quelques Gentilshommes. Le Vidame de Chartres. Le Vidame d'Amiens. Originairement les Vidames furent institués pour défendre les biens temporels des Évêchés, tandis que les Évêques vaquoient à l'oraison & aux fonctions spirituelles. Ils conduisoient aussi les troupes des Évêques, quand ils étoient obligés d'aller en guerre, soit pour défendre leur temporel, soit pour l'arrière-ban. Ils défendoient aussi leurs causes en Justice, & la rendoient à leurs tenanciers ; ils empêchoient aussi qu'on ne pillât la maison des Évêques décédés, comme c'étoit anciennement la coutume de le faire par toute l'Église. Les anciennes chartes les appellent, avocats, ou avouez des moutiers. |
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Justices seigneuriales existant dans certaines parties de la Flandre. |
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Juridiction du viguier. Si la plupart d'entre elles disparurent en 1749 à la suite de l'édit de suppression des petites juridictions, elles se maintinrent toutefois en Provence jusqu'à la révolution car elles étaient les divisions administratives de la province qui en comptait 22. |
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Corvée due au seigneur pour transporter ses vendanges. |
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Soit un cens établi sur la vigne, soit une redevance quelconque payable en vin, mais aussi en blé ou argent. |
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Principal impôt foncier du Hainaut réparti à partir de cadastres anciens remontant à la fin du 16e siècle. | ||
En Béarn, le mot signifie "avoir droit de cité", faire partie de la bourgeoisie. On était "voisin" de père en fils ou on le devenait en payant une rétribution à la ville. Seuls les voisins étaient convoqués aux assemblées des communautés et pouvaient jouir des communaux. |
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